ADAPEI 29

Actualités

Le Télégramme – Brest – 13 novembre 2024 – Par Wendy Mengant

À Brest, le premier forum de l’emploi du médico-social se tiendra le mardi 26 novembre à la patinoire. L’occasion de mettre en avant un secteur « sous tension ». Décryptage du rendez-vous en trois points.

Bernard Goalec (à droite), conseiller départemental en charge des personnes âgées, et Raphaël Lagarde, directeur de la délégation départementale de l’Agence régionale de santé Bretagne, lors de la présentation du forum de l’emploi du médico-social. (Photo Le Télégramme/Wendy Mengant)

1 – Une première à Brest

Cette première édition du forum de l’emploi du médico-social, porté par le Conseil départemental du Finistère et l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne, aura lieu au Rïnkla Patinoire de Brest, le mardi 26 novembre 2024, de 10h00 à 17h00. L’occasion de se faire connaître auprès de 25 recruteurs travaillant avec les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap du bassin brestois et des communes alentour. Un espace sera consacré au partenariat avec l’Éducation nationale ainsi que sept instituts de formation. Un autre espace, centré sur l’animation, concernera les partenaires Go Sens, France Travail et l’Opérateur des compétences professionnelles de la santé (Opco Santé), qui proposeront, par exemple, de tester des kits de vieillissement ou de réaliser des quiz pour découvrir le secteur médico-social.

2 – Répondre à « des besoins forts »

Le secteur médico-social représente actuellement 12 % de l’emploi salarié dans le Finistère. Cela correspond à des métiers prenant en charge des personnes en situation de vulnérabilité, comme les aides à domicile, les aides-soignants ou encore les éducateurs spécialisés. Bernard Goalec, conseiller départemental chargé des personnes âgées, remarque « un besoin fort de main-d’œuvre et de compétences » dans un secteur qui ne cesse de grossir dans le département. Si les personnes âgées représentaient un Finistérien sur dix en 2020, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) prévoit qu’ils représenteront près d’un Finistérien sur cinq à l’horizon 2050. Pourtant, le recrutement dans le secteur médico-social fait face à « des difficultés persistantes et d’une ampleur inédite », poursuit-il.

3 – Mettre en avant les métiers du médico-social

Le forum de l’emploi du médico-social vise également à mettre en avant la diversité et les opportunités du secteur sur le territoire. Pour Raphaël Lagarde, directeur de la délégation départementale de l’ARS Bretagne, le médico-social est « un champ dynamique et porteur de carrières » avec des métiers qui sont aussi « vecteur de sens ». La présentation des métiers du médico-social lors de ce forum concernera autant des collégiens et des lycéens, par le partenariat avec l’Éducation nationale, que des personnes en reconversion professionnelle.

Pratique

Forum de l’emploi du médico-social, le mardi 26 novembre 2024, de 10h00 à 17h00 sans interruption, à la Rïnkla Patinoire Brest, rue de Savoie, place Napoléon-III, dans le quartier de Bellevue. Gratuit.


Le Télégramme – Bretagne – Finistère – 18 octobre 2024

Dans le Finistère, le secteur médico-social tire plus que jamais la langue. Le syndicat Sud Santé Sociaux 29 s’alarme d’une situation de plus en plus tendue pour les structures associatives.

Sud Santé Sociaux 29 tire la sonnette d’alarme : pour le syndicat, si rien ne change, les structures finistériennes du secteur médico-social pourraient toutes se retrouver à terre dans quelques mois. (Photo Le Télégramme/Paul Bohec)

Jeudi 17 octobre 2024, les représentants syndicaux de Sud Santé Sociaux se sont retrouvés à Brest pour évoquer l’actualité du secteur médico-social dans le Finistère. Eux travaillent notamment à Don Bosco, aux Genêts d’Or, aux Papillons Blancs 29 ou Kan Ar Mor. Plus que jamais, ils s’alarment de la situation de leurs structures associatives. « Elles font face à un sous financement chronique et structurel… Et ça va s’accentuer », peste notamment Gilles MEAR, secrétaire départemental adjoint. Le conseil départemental, principal financeur de ces structures avec l’Agence régionale de santé (ARS), voit ses recettes dégringoler. Et le social, évoqué avec virulence lors de la session plénière de jeudi, se retrouve en première ligne.

La crainte que le privé lucratif ne vienne prendre la place

« Si le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 est validé tel quel, avec la diminution des allègements sur les cotisations sociales, toutes, absolument toutes, nos structures sont à terre dans moins d’un an », assure Kévin LAGO. Pascal LETERTRE, secrétaire départemental, travaille pour l’association Kan Ar Mor. « On a toujours été le bon élève pourtant, mais même chez nous, aujourd’hui, on parle de regarder quels établissements sont les moins rentables », grimace-t-il.

Au soutien de publics en grande fragilité, les professionnels qui s’occupent des personnes en situation de handicap, d’autres en réinsertion, de personnes âgées ou de la protection de l’enfance craignent désormais qu’en cas de casse du secteur médico-social, ce soit le privé lucratif qui vienne occuper leur place laissée vacante, faute de pouvoir tenir. « En tout cas, même chez les employeurs, on n’a jamais senti autant d’inquiétude : on ne tient plus qu’à un fil, assure Kévin LAGO. Il va falloir s’attendre à des plans de licenciements à venir ». « On est un peu découragés, c’est à en pleurer. On fonctionne de plus en plus en mode dégradé et cela cause des dégâts directement sur les personnes qu’on accompagne », concluent, dépités, les professionnels.


UNAPEI – 8 septembre 24

Bonjour à toutes et à tous,

L’Unapei a rejoint le mouvement Gen’Inclusive, initié par Hosmoz, la nouvelle marque issue de la fusion du Réseau Gesat et de Handeco, et porté par un collectif d’associations et d’entreprises clientes d’ESAT et d’EA.

Le mouvement Gen’Inclusive a été créé pour mettre un coup de projecteur sur un secteur méconnu et lance une campagne digitale nationale pour faire briller les 2 400 ESAT et EA de France auprès d’un large public, et notamment les plus jeunes générations.

La campagne promeut le rôle inclusif de ces structures et vise à faire reconnaître les savoir-faire des 170 000 professionnels en situation de handicap qui, grâce à ces structures, montent en compétences et exercent quotidiennement leur métier avec talent. Gen’ Inclusive vise aussi à valoriser les achats inclusifs et leur impact positif pour le développement des territoires.

Rendez-vous dès le 9 septembre !

Dès aujourd’hui, et pendant quatre semaines, nous vous donnons rendez-vous sur les réseaux sociaux de l’Unapei et du mouvement Gen’inclusive : LinkedInFacebookInstagram et TikTok, pour découvrir la campagne et surtout la partager massivement.

Nous vous invitons à relayer au maximum cette campagne auprès de vos parties prenantes, vos proches, vos collaborateurs, clients, prospects, partenaires… pour faire découvrir à tous comment, grâce aux ESAT et aux EA, des personnes éloignées de l’emploi peuvent trouver leur place dans la société.

Bien cordialement, 

L’équipe Unapei


9 juin 24

Bonjour à tous

La communauté 360, s’appuie sur les  constats réalisés par le PCPE, qui reçoit de plus en plus de demandes d’aides au transport de la part des familles de jeunes enfants ou d’adultes  , pour du répit ( constat partagé par  ker aidants)  mais aussi pour des accueils de jour ou accueil temporaires, ,  nous souhaiterions mener une enquête auprès des aidants :

En effet :

Nous souhaiterions mesurer si des aidants se limitent dans le nombre de jours demandés auprès des lieux d’accueils parce qu’ils ne peuvent se permettre de financer les transports au-delà du montant des aides qu’ils perçoivent et donc combien seraient volontaires pour avoir plus de temps d’accueils (pas toujours vu comme du répit mais comme une offre avant que la famille envisage une inscription définitive en établissement)

Il est important de communiquer autour de vous cette enquête pour faire remonter au niveau départemental, les besoins et constats

Ce questionnaire s’adresse donc à tous les aidants : de jeunes enfants – adolescents // d’adultes pour du répit ou pour des accueils de jour, ou temporaires

Merci de le faire connaître et circuler : ci-dessous le lien  – il va être diffuser auprès des associations d’aidants, des ESMS (enfants – adultes – Ehpad), des associations tutélaires, des clics, des dac…  REUNISSONS NOS FORCES : à plusieurs nous pouvons être plus pertinents  pour obtenir le maximum de réponses

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSf7Al4fDq458SPJ2QZWuSMtgPvzdSQrIHtzcOviKr8bVzkg_g/viewform

Merci d’avance

Construisons ensemble les offres sur les territoires !!

Bien à vous

Hélène ENEZ

Coordinatrice Communauté 360 portée par ARAMIS – SOLIDA’CITE

Coordinatrice PCPE  porté par ARAMIS

Tel 07 75 11 52 62

helene.enez@ildys.org

Fondation ILDYS

Maison de l’aidant

9, rue des Marronniers

29400 LANDIVISIAU


ASH – Esat, Handicap, Travailleur handicapé – 9 avril 2024 – Par : Émilie Bertin

[DOSSIER JURIDIQUE] La loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023 a élargi les droits individuels et collectifs des travailleurs en situation de handicap exerçant en établissements et services d’accompagnement par le travail (Esat). Ils voient ainsi leur statut se rapprocher de celui des salariés du droit commun, mais restent des « usagers du médico-social ».

Le droit au travail et à l’emploi des personnes handicapées est garanti par l’article 27 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (Convention RDPH) Crédit photo auremar – stock.adobe.com

Créés par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées en remplacement des centres d’aide par le travail (CAT), les Esat (établissements et services d’accompagnement par le travail) offrent aux personnes handicapées un accompagnement médico-social dont le travail est un support (code de l’action sociale et des familles [CASF], art. L. 344-2, al. 1).

A l’heure de la « bataille pour l’inclusion », ces structures sont logiquement mobilisées dans le dispositif d’emploi des personnes handicapées.

Sur le plan social, cet enrôlement des travailleurs handicapés passe par un plan de transformation des Esat leur permettant d’aspirer à l’emploi, de tendre à l’autonomie et de les amener à se valoriser sur le marché du travail. La réalisation de cet objectif passe par leur sortie de l’espace de « travail protégé ».

I. L’insertion dans un environnement de « travail protégé »

Les travailleurs handicapés en Esat sont des travailleurs d’un genre particulier, dans la mesure où ils n’ont pas le statut de salarié. Ce statut hybride est remis en cause depuis plusieurs années.

A. Le statut des travailleurs handicapés en Esat

Les Esat sont des institutions médico-sociales destinées à des personnes handicapées adultes – ou, par dérogation, dès 16 ans (CASF, art. R. 344-6).

Ces structures ont une double vocation : sociale, d’intégration des personnes handicapées, et économique, de production de biens ou de services.

Juridiquement, les travailleurs handicapés en Esat sont considérés comme des usagers d’un établissement ou service médico-social.

Le contrat établi entre l’Esat et chaque travailleur handicapé est un dérivé du contrat de séjour, dénommé « contrat d’accompagnement par le travail » (CASF, art. L. 311-4, al. 6), reconductible chaque année par tacite reconduction. Ce contrat ne les place pas sous la subordination juridique de l’Esat et leur permet d’être protégés contre le licenciement. Ils ne sont pas donc liés par un contrat de travail et n’ont pas le statut de salarié.

L’admission en Esat ne procède pas d’un recrutement mais d’un accueil, prononcé sur décision de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) (CASF, art. L. 344-2, al. 1). L’Esat, qui ne dispose pas de la maîtrise de l’admission, n’a pas non plus le pouvoir de mettre un terme au contrat – il peut seulement suspendre, à titre conservatoire, le maintien de l’intéressé au sein de la structure (CASF, art. R. 243-4, al. 1).

La décision de la CDAPH s’impose à l’Esat qui ne peut mettre fin, de sa propre initiative, à l’accompagnement d’un usager sans décision préalable de celle-ci – y compris en cas d’inaptitude déclarée par le médecin du travail. La Cour de cassation a eu l’occasion de rappeler que la décision de rompre le contrat de soutien et d’aide par le travail constitue un trouble manifestement illicite impliquant la réintégration de l’intéressé dans les effectifs de l’établissement et l’obligation de versement des arriérés de rémunération garantie pendant la période de refus de réintégration (Cass. soc., 14 décembre 2022, n° 21-10.263).

Naturellement, la décision de la CDAPH est susceptible d’un recours contentieux pouvant être exercé tant par la personne handicapée que par l’Esat (CASF, art. L. 241-9).

Le statut exorbitant du droit commun des travailleurs handicapés en Esat fait l’objet d’une double remise en cause.

B. La remise en cause du statut sous l’effet du droit international public

Le droit au travail et à l’emploi des personnes handicapées est garanti par l’article 27 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (Convention RDPH). Sa mise en œuvre implique l’intégration du modèle du handicap fondé sur les droits de l’Homme, incompatible avec une approche du handicap axée sur la médecine et l’incapacité.

L’approche capacitiste met au premier plan les performances sociales de la personne. Les Esat, qui accueillent des personnes handicapées pour lesquelles la CDAPH a constaté une capacité de travail réduite (CASF, art. L. 344-2, al. 1), contribuent à la perpétuation des inégalités et de la discrimination à l’égard des personnes handicapées, notamment car :

→ elles font l’objet d’une ségrégation ;

→ elles ne reçoivent pas une rémunération égale pour un travail de valeur égale ;

→ elles ne sont pas rémunérées sur la base de l’égalité avec les autres pour le travail qu’elles effectuent ;

→ elles n’ont généralement pas de contrat de travail régulier et ne sont donc pas couvertes par les régimes de sécurité sociale.

Cependant, bien que les travailleurs handicapés en Esat ne soient pas des salariés et que le code du travail ne leur soit pas applicable, ils sont protégés contre toute forme de discrimination en raison de leur handicap (ex. : rémunération garantie, accès aux prêts immobiliers[1]).

Pour la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), les travailleurs handicapés en Esat ont le statut de « travailleurs » – pour autant que « les prestations effectivement accomplies par [ces derniers] soient susceptibles d’être considérées comme relevant normalement du marché de l’emploi » (CJUE, Fenoll, 26 mars 2015, affaire C-316/13). La directive européenne qui prévoit notamment le report des congés en cas d’arrêt maladie ou son remplacement par une indemnité financière lorsque la relation de travail prend fin leur est donc applicable(2).

Les droits garantis par la Convention RDPH sont une contrainte pour les Etats parties, dont la France. Cependant, sa normativité est en pratique limitée. Contre toute attente, c’est le droit de l’Union européenne qui constitue un promoteur efficace des droits des travailleurs handicapés en Esat.

Notes

(1) Défenseur des droits, décision 2019-160 du 1er octobre 2019 relative à la baisse de la rémunération garantie des travailleurs en Esat, aux difficultés économiques non justifiées par l’Esat, et à la discrimination en raison du handicap et décision-cadre 2019-219 du 12 septembre 2019 relative à la situation des travailleurs handicapés en Esat.

(2) Directive 2003/88/ce du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail.

(3) Circulaire n° DGCS/SD3/2022/146 du 13 mai 2022 relative au cahier des charges de l’appel à projets des ARS dans le cadre du fonds d’accompagnement de la transformation des Esat.

ASH – Esat, Travailleur handicapé, Handicap, Dossier juridique – 9 avril 2024 – Par : Emilie Bertin

[DOSSIER JURIDIQUE] La loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023 a élargi les droits individuels et collectifs des travailleurs en situation de handicap exerçant en établissements et services d’accompagnement par le travail (Esat). Ils voient ainsi leur statut se rapprocher de celui des salariés du droit commun, mais restent des « usagers du médico-social ». Seconde partie de ce dossier consacré à l’exemption des droits sociaux des travailleurs handicapés.  

Le plan de transformation des Esat offre la possibilité à des personnes handicapées que leur handicap excluait du marché de l’emploi de « décrocher un job », et ainsi gagner en autonomie.Crédit photo Jacob Lund – stock.adobe.com

II. La valorisation des travailleurs handicapés sur le marché du travail

Le plan de transformation des Esat ne modifie pas le statut des travailleurs handicapés, qui restent des usagers de l’établissement ou du service. Cependant, il étend à leur profit le bénéfice des droits sociaux reconnus aux salariés par le code du travail. Mais ce mouvement d’égalisation des droits des travailleurs ne va pas jusqu’à supprimer toute discrimination.

A. La reconnaissance d’un statut « assimilés salariés »

La transformation des Esat traduit un impératif de normalité sociale : celui de la mise au travail des individus sur le marché libéral. Elle s’accompagne de l’extension des droits sociaux aux travailleurs en Esat.

1. La normalisation sociale des travailleurs handicapés en Esat

Le plan de transformation des Esat offre la possibilité à des personnes handicapées que leur handicap excluait du marché de l’emploi de « décrocher un job », et ainsi gagner en autonomie. L’inclusion des travailleurs handicapés en Esat passe par l’acquisition de compétences professionnelles.

a) L’inclusion par l’emploi

L’ouverture du marché du travail ordinaire aux travailleurs handicapés en Esat s’inscrit dans le processus d’inclusion des personnes handicapées.

Celles-ci sont désormais libres de choisir leur avenir professionnel et disposent d’une double option soit :

  • rester dans l’institution et bénéficier du statut de « travailleurs protégés »,
  • rejoindre le monde de l’entreprise et être élevés à la qualité de salarié.

L’inclusion, c’est donc l’employabilité(3).

Le contrat de soutien et d’accompagnement établi entre l’institution et chaque travailleur handicapé s’oppose au contrat de travail conclu entre ce dernier et une entreprise du marché du travail ordinaire – y compris lorsqu’il s’agit d’une entreprise adaptée (code du travail, art. L. 5213-13-1).

Créées par la loi du 11 février 2005, les entreprises adaptées ont été réformées par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Cette dernière avait prévu deux expérimentations visant à soutenir l’emploi des personnes handicapées : le contrat à durée déterminée « tremplin » et l’entreprise adaptée de travail temporaire. Ces dispositifs ont été pérennisés par la loi du 18 décembre 2023 pour le plein emploi(1)

L’inclusion des travailleurs handicapés en Esat dans un marché du travail concurrentiel suppose l’acquisition d’un certain nombre de compétences.

b) L’inclusion comme compétence

Dans le secteur médico-social, l’inclusion est en lien avec les notions de projet, d’autodétermination et de compétences. Notions diffusées jusqu’au sein des Esat et explicitement consacrées par le plan de transformation des Esat(2).

L’inclusion sociale des travailleurs handicapés passe ainsi par une double condition :

→ la manifestation du souhait de rejoindre le milieu de travail ordinaire ;

→ et une « montée en compétences » – c’est-à-dire des capacités valorisables sur le marché du travail.

Le dispositif marchand prend la forme d’une incitation faite aux travailleurs handicapés à ouvrir et mobiliser leur compte personnel de formation. Pour parvenir à cet objectif, le plan de transformation des Esat prévoit l’élargissement du périmètre des actions éligibles autres que diplômantes, certifiantes ou qualifiantes. Des job coachs peuvent également « accompagner » les travailleurs handicapés des Esat dans l’emploi, afin de les rendre performants dans leur recherche d’emploi.

2. L’extension aux travailleurs en Esat des droits sociaux

S’ils ne bénéficient pas des droits ouverts aux salariés par le code du travail, les travailleurs handicapés en Esat peuvent néanmoins se prévaloir d’un certain nombre de garanties prévues par le code de l’action sociale et des familles. Initiées par les mesures adoptées pour la mise en œuvre du plan de transformation, ces garanties ont été renforcées par la loi « plein emploi ».

a) Les mesures du plan de transformation des Esat

Ces mesures ont été traduites dans deux textes, une circulaire et un décret.

i. La circulaire du 11 mai 2022

Le plan de transformation des Esat repose sur trois axes principaux :

  • renforcer les droits et le pouvoir d’agir des travailleurs handicapés en Esat,
  • favoriser une dynamique de parcours pour ces travailleurs, à l’intérieur de l’Esat, mais aussi de l’Esat vers le milieu ordinaire pour ceux dont c’est le projet,
  • accompagner le développement de l’activité des Esat pour favoriser leur montée en compétences et leur employabilité.

Parmi les mesures adoptées pour sa mise en œuvre, on peut citer :

→ pour les travailleurs handicapés sortant d’Esat, le bénéfice d’un accompagnement à caractère médico-social et professionnel par un professionnel de l’Esat, en proximité et en lien étroit avec leur employeur, tel que déjà prévu dans le cadre de la convention d’appui. Cet accompagnement est d’une durée d’un an, renouvelable deux fois avec, à l’issue de la convention, un relais par les dispositifs d’emploi accompagné ;

→ un droit au retour en Esat, dans le cadre du droit à réintégration dans l’Esat d’origine ou, à défaut, dans un autre Esat, rendu opérationnel par la mesure d’annualisation de l’aide au poste ;

→ l’invitation faite aux Esat de financer des postes de conseillers d’insertion sur leur budget social et de mutualiser ces personnes ressources ;

→ la durée des périodes de mise en situation en milieu professionnel peut être portée jusqu’à 2 mois, en fonction des besoins et de l’évaluation de la situation du travailleur concerné ;

→ l’obligation faite aux Esat d’offrir à leurs usagers une formation à l’autodétermination, de les informer sur leurs droits dès leur entrée dans l’établissement ou le service et de créer un livret d’accueil en accessibilité universelle ainsi que de renforcer leur projet individualisé, en ajoutant un chapitre sur le projet de vie.

ii. Le décret du 13 décembre 2022

Le décret n° 2022-1561 du 13 décembre 2022 a renforcé et précisé les différents droits sociaux individuels et collectifs des travailleurs handicapés en Esat, par référence à l’ordre public social applicable à l’ensemble des travailleurs, quel que soit leur statut.

Repos dominical et jours fériés

Le texte encadre le repos dominical et les jours fériés travaillés, dont certaines dispositions vont au-delà de ce qui est prévu pour les salariés.

→ Lorsqu’un travailleur handicapé exerce, à titre exceptionnel ou régulier, une activité à caractère professionnel qui le prive du repos dominical, son accord préalable est requis. Il doit être formulé par écrit. Il bénéficie, en plus de son repos hebdomadaire, d’un repos compensateur. Il perçoit également une rémunération garantie au moins égale au double de la rémunération garantie normalement due pour une durée de travail équivalente.

→ En cas de jour férié travaillé, l’établissement ou le service d’accompagnement par le travail peut, en plus de la rémunération garantie correspondant au travail accompli, accorder une journée de repos compensateur.

→ Le 1er mai est un jour férié et chômé, sauf dans les Esat qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail. Lorsqu’un travailleur handicapé exerce une activité à caractère professionnel le 1er mai, il perçoit une rémunération égale au double de la rémunération garantie normalement due pour une durée de travail équivalente.

→ Le chômage de ces jours fériés ne peut entraîner aucune perte de rémunération.

Le report des congés non pris

Le décret renforce les droits sociaux des travailleurs handicapés en Esat en prévoyant que les congés non pris du fait de l’absence pour maladie, pour accident du travail ou maladie professionnelle sont reportés après la date de reprise du travail, y compris si celle-ci intervient après l’expiration de la période de congé (CASF, art. R. 243-11).

Si l’Esat refuse ce report, il pourra être condamné à verser au travailleur concerné des dommages et intérêts sous la forme d’une indemnité compensatrice tenant compte des jours de congés qui lui étaient dus et du préjudice qui lui a été causé.

Les congés pour événements familiaux

Les travailleurs handicapés en Esat bénéficient désormais, comme les autres salariés, d’un droit à congé à l’occasion de certains événements familiaux (CASF, art. R. 243-12) :

→ 4 jours pour le mariage du travailleur ou la conclusion d’un pacte civil de solidarité (pacs) ;

→ 3 jours pour chaque naissance survenue à son foyer ou pour l’arrivée d’un enfant placé en vue de son adoption ;

→ 3 jours pour le décès du conjoint, du concubin, de la personne avec laquelle il a conclu un pacs, du père, de la mère, du beau-père, de la belle-mère, d’un frère ou d’une sœur ;

→ 1 jour pour le mariage d’un enfant.

Le texte leur reconnaît également un droit au congé pour le décès d’un enfant ou pour l’annonce de la survenue d’un handicap, d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d’un cancer chez un enfant.

Ils bénéficient enfin d’un congé de deuil en cas de décès de leur enfant âgé de moins de 25 ans ou d’une personne âgée de moins de 25 ans à leur charge effective et permanente. Ce congé, d’une durée de 8 jours fractionnables, peut être pris dans un délai d’un an à compter de la date du décès.

Représentation des travailleurs handicapés

Jusqu’au décret du 13 décembre 2022, le principe de la représentation du personnel était exclusif des travailleurs handicapés en Esat, ces derniers n’ayant pas le statut de salarié. Leur représentation était seulement assurée par le conseil de la vie sociale (CVS). Ce texte a donc introduit l’élection, par l’ensemble des travailleurs handicapés de l’Esat et en leur sein, pour une durée de 3 ans renouvelable, d’un délégué chargé de les représenter auprès de la direction, sur des situations d’ordre individuel.

Le décret précise les modalités d’éligibilité et de formation ad hoc du délégué qui dispose, pour l’exercice de son mandat, d’au plus 5 heures de délégation par mois. Le temps de représentation et les heures de délégation sont considérés comme du temps de travail et donnent lieu au versement de la rémunération garantie pour les durées correspondantes. Le délégué est membre de droit du CVS avec voix consultative.

Le décret a également institué une instance – dont le nom n’a pas été défini – composée en nombre égal de représentants des usagers et de représentants des salariés de l’établissement ou du service. Elle a pour mission d’associer les usagers de la structure aux questions relatives à la qualité de vie au travail, à l’hygiène et la sécurité, ainsi qu’à l’évaluation et à la prévention des risques professionnels. Les représentants des usagers au sein de cette instance sont les représentants des usagers qui siègent au sein du CVS et le délégué des travailleurs handicapés. L’instance se réunit au moins une fois tous les trimestres. Sa création a été consacrée par la loi du 18 décembre 2023 (CASF, art. L. 344-2-8).

Parcours professionnel

Outre le droit à la formation professionnelle dont bénéficie, au même titre que chaque salarié, tout travailleur handicapé en Esat, ce dernier dispose d’un carnet de parcours et de compétences. Ce carnet doit lui permettre, lors d’un entretien annuel, d’évaluer lui-même ses compétences, ses formations et expériences, et d’exprimer ses souhaits pour l’année à venir.

Par ailleurs, le travailleur handicapé qui quitte un Esat pour rejoindre le milieu ordinaire de travail bénéficie obligatoirement, sans nouvelle décision de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, du parcours renforcé en emploi.

En cas d’échec de son inclusion professionnelle, il dispose d’un « droit de retour » dans son Esat d’origine ou dans un autre Esat pendant toute la durée de validité de la décision de la CDAPH.

b) Les apports de la loi « plein emploi »

La loi du 18 décembre 2023 pour le plein emploi a poursuivi la convergence des droits des travailleurs handicapés en Esat avec ceux des salariés, par renvoi aux articles du code du travail.

Elle entérine également les dispositions prévues par le décret du 13 décembre 2022 (parcours renforcé en emploi, convention d’appui, etc.).

i. L’accès à l’emploi des travailleurs handicapés

L’orientation sur le marché de travail ordinaire devient le principe (CASF, art. L. 146-9).

L’orientation en Esat ne relève plus seulement de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Désormais, l’opérateur France travail peut formuler auprès de cette dernière des propositions en matière d’orientation vers le milieu protégé (code du travail, art. L. 5312-1 2°).

ii. La reconnaissance de nouveaux droits individuels et collectifs

La loi pour le plein emploi permet aux travailleurs handicapés en Esat de bénéficier de l’essentiel des droits individuels et collectifs des salariés, et d’être ainsi « assimilés salariés » tout en restant usagers d’une structure médico-sociale.

Depuis le 1er janvier 2024, ils disposent :

→ du droit syndical ;

→ du droit de grève ;

→ d’un droit d’expression direct et collectif ;

→ d’un droit d’alerte et de retrait ;

→ de l’association aux travaux du comité social et économique (CSE) de l’Esat de représentants de l’instance mixte usagers-salariés.

A partir du 1er juillet 2024, ils bénéficieront également :

→ de la prise en charge de leurs frais de transport domicile-travail ;

→ de titres-restaurant ;

→ de chèques-vacances ;

→ d’une complémentaire santé.

Cependant, cette convergence reste limitée. Le mouvement d’égalisation des droits sociaux entre l’ensemble des travailleurs se heurte en effet à l’existence d’une discrimination directe des travailleurs handicapés en Esat en matière de parentalité.

B. La persistance d’un traitement différencié

La loi du 19 janvier 1978 a institué au bénéfice de tout salarié, sur justification et à l’occasion de certains événements familiaux, une autorisation exceptionnelle d’absence, dont 2 jours pour le décès d’un enfant. Ce dispositif a été modifié par la loi « travail » du 8 août 2016 qui a institué un congé de 5 jours pour le décès d’un enfant ou 7 jours ouvrés lorsque l’enfant est âgé de moins de 25 ans et quel que soit son âge si l’enfant décédé était lui-même parent, ou en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à sa charge effective et permanente, ainsi qu’un congé de 2 jours pour l’annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant.

La loi du 19 juillet 2023 visant à renforcer la protection des familles d’enfants atteints d’une maladie ou d’un handicap ou victimes d’un accident d’une particulière gravité a augmenté ce congé, porté désormais à 12 ou 14 jours selon le cas. Elle a également modifié le congé pour l’annonce de la survenue d’un handicap, d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d’un cancer chez un enfant en le passant de 2 à 5 jours.

Cependant, les nouvelles dispositions de cette loi ne bénéficient pas aux travailleurs handicapés en Esat qui restent donc soumis à la durée des congés fixée par la loi ancienne, à savoir :

→ 5 jours pour le décès d’un enfant ;

→ 7 jours ouvrés lorsque l’enfant est âgé de moins de 25 ans et quel que soit son âge si l’enfant décédé était lui-même parent ou en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à sa charge effective et permanente ;

→ 2 jours pour l’annonce de la survenue d’un handicap, d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d’un cancer chez un enfant (CASF, art. R. 243-12 1° et 5°).

Notes

(1) Décret n° 2024-99 du 10 février 2024 relatif aux entreprises adaptées et aux entreprises adaptées de travail temporaire, J.O. du 11-02-2024.

(2) Circulaire n° DGCS/SD3/2022/139 du 11 mai 2022 relative à la mise en œuvre des mesures du plan de transformation des Esat.


Le Télégramme – Brest – 30 mai 2024 – Par Jeanne Janvier

L’association Les Genêts d’Or va fusionner avec l’association Amadeus aide et soins d’ici à janvier 2026. L’objectif : « l’optimisation des savoirs » sur le territoire.

De gauche à droite : Yannick Arzel, directeur général des Genêts d’Or, Jacques Ohrel, vice-président des Genêts d’Or, Annie Fily, présidente des Genêts d’Or, Gabrielle Hemery, directrice générale d’Amadeus, et Jean-Paul Nicolas, président d’Amadeus. (Photo Le Télégramme/Jeanne Janvier)

« Il y a une réelle synergie entre nos deux associations », assure Jean-Paul Nicolas, président d’Amadeus aide et soins. Il y a quelques semaines, l’association d’aide à domicile a sollicité la création d’un mandat de gestion qui prendra fin en janvier 2026. Passé cette date, l’organisation sera absorbée par les Genêts d’Or.

Le duo d’associations travaillait déjà en collaboration depuis de nombreuses années. Amadeus agit à domicile dans plusieurs secteurs au sein du Finistère. Les Genêts d’Or sont eux aussi présents dans l’ensemble du département finistérien, avec 46 établissements pour l’accompagnement des personnes âgées et en situation de handicap.

Gabrielle Hemery, directrice générale d’Amadeus, précise : « Le projet est construit et pas subi ». Amadeus loue depuis un mois des locaux aux Genêts d’Or pour mutualiser les bureaux. Il y aura également une mise en commun des ressources. Les deux conseils d’administration ont voté pour cette fusion à l’unanimité.

Des valeurs communes

« Le côté financier n’est pas la première raison de cette absorption, c’est avant tout l’optimisation des savoirs », ajoute Gabrielle Hemery. Les deux associations « accompagnent la fragilité à tout moment de la vie ». Avec l’absorption d’Amadeus, l’accompagnement des personnes en situation de handicap et des personnes âgées va être amélioré. « Le but n’est pas de croquer l’association Amadeus mais de combiner nos savoir-faire pour les besoins du territoire », confirme Yannick Arzel, directeur général des Genêts d’Or. Cette fusion va également permettre à l’organisme d’agrandir son champ d’action dans le département.

Aucun employé licencié

Les deux veulent prendre leur temps pour ne pas brusquer les usagers et les salariés. L’objectif : établir une transition fluide sur deux ans. « Notre priorité, c’est l’aspect social. Nos salariés vont changer d’employeurs et ils ont des questions, c’est tout à fait légitime », explique Annie Fily, présidente des Genêts d’Or. Avec 1 600 salariés pour les Genêts d’Or et 200 pour Amadeus, la direction promet ne pas faire « une charrette de licenciements ». « La route, on la construit ensemble », conclut le président d’Amadeus.


Le Média Social – Tribune Libre – 2 avril 24

Si les contrôles sont « nécessaires et légitimes », le gouvernement s’attaque aux symptômes sans agir sur les causes, regrette l’Unapei (ici, le couloir d’un institut médico-éducatif). – © FRANCK FIFE / AFP

Le 24 mars dernier était diffusé à une heure de grande écoute un reportage mettant en lumière les graves lacunes de la politique du handicap en France. Ces manquements ont de lourds impacts, notamment pour les personnes en situation de handicap intellectuel, polyhandicap, porteuses d’autisme et de troubles psychiques, leurs proches, ainsi que les professionnels qui les accompagnent.

Ces images insupportables ont mis à jour les drames quotidiens vécus par des dizaines de milliers de Français, isolés et en grande difficulté sociale. Le reportage révèle également des situations de maltraitance. Il fait cruellement écho aux alertes que nous, associations de parents bénévoles, lançons depuis des décennies et reflète un quotidien tristement connu sur les territoires.

Généralisation des contrôles

Au lendemain du reportage, nous espérions que l’État assume ses responsabilités et annonce des mesures immédiates pour répondre à ces situations sociales, indignes pour notre pays. Seule réponse entendue : une généralisation des contrôles des établissements médico-sociaux pour lutter contre la maltraitance.

Les coupables sont donc trouvés et la stratégie de lutte contre les maltraitances, si importante et que nous avons coconstruite, se retrouve vidée de son sens. Certaines propositions concrètes qui avaient pourtant été formulées, semblent balayées d’un revers de main.

Bien entendu, les contrôles sont nécessaires et légitimes. Toute forme de maltraitance se doit d’être sévèrement punie. Cependant, s’attaquer aux symptômes sans agir sur les causes, dénote un grave désintérêt de nos dirigeants pour une partie de nos concitoyens. Combien de temps seront-ils encore abandonnés à leur sort ?

Pertes de chance

En France, de nombreuses personnes en situation de handicap sont exposées aux vulnérabilités liées aux retentissements de leur handicap et au contexte socio-économique. Certaines requièrent des accompagnements et interventions de la part de professionnels formés et en nombre suffisant, 365 jours sur 365, 24 heures sur 24, pour tous les actes de la vie quotidienne : se laver, se vêtir, se nourrir, communiquer, se déplacer.

En ne leur garantissant pas des solutions adaptées, notre pays s’enlise dans un cercle vicieux aux lourdes conséquences : dégradation du bien-être, perte d’autonomie, apparition de sur-handicaps. Ces personnes en situation de handicap sont laissées aux portes de l’école, des entreprises, des accompagnements par les services et établissements médico-sociaux, etc. Quelles pertes de chance !

Pour chaque citoyen, familles, parents, professionnels, cette situation est insupportable. Face à l’abandon des politiques sociales par les dirigeants successifs de notre pays, les termes si souvent employés de vie autonome et inclusive restent des vœux pieux.

En ne proposant aucune solution d’accompagnement permanente, pérenne et durable à ces personnes, le gouvernement creuse davantage le fossé avec ses concitoyens. Nous ne pouvons tolérer ce déni de réalité, ni ces œillères face à des constats connus de tous, à tous les échelons du territoire.

Transition inclusive responsable

Depuis des années, les associations membres du réseau Unapei innovent, se renouvellent, multiplient les actions pour améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap, de leurs familles, et pour accompagner une transition inclusive responsable.

Les discours actuels des décideurs publics sont non seulement démobilisateurs pour des professionnels en nombre insuffisant, voire s’apparentent à des signes de défiance et de mépris à l’égard des personnes elles-mêmes.

Nous, parents, épaulés par les professionnels, avons interpellé, médiatisé, manifesté, fait valoir les conséquences humaines d’accompagnements dégradés, faute de moyens humains et financiers. Comprenez notre colère face à ces alertes, restées une fois de plus, lettre morte.

Nous, membres d’associations à but non lucratif, rappelons que nous assumons depuis toujours des missions d’intérêt général, qui visent à créer les conditions d’une société inclusive, de l’effectivité des droits fondamentaux des personnes que nous accompagnons associées à un véritable vivre-ensemble.

Nous espérions que notre récente action qui a conduit à la dénonciation de la politique du handicap de la France par le Conseil de l’Europe, serait une alerte forte. Le résultat est le même : à ce jour, aucune mesure d’ampleur n’a été engagée par notre pays.

Réponses déconnectées des attentes

Depuis des décennies, nous demandons aux pouvoirs publics d’investir pour garantir des accompagnements de qualité dans le respect des souhaits et des besoins des personnes en situation de handicap. Nous demandons que les besoins de leurs familles soient pris en compte comme tout citoyen. Nous expliquons aux décideurs publics, également financeurs de la solidarité, qu’investir dans les métiers du prendre soin, si on ne raisonnait pas à court terme, coûterait bien moins cher à la société.

12 millions de personnes en situation de handicap, 9 millions d’aidants et plus d’un million de professionnels attendent des pouvoirs publics un cap, une vision et des mesures concrètes pour répondre à leurs difficultés quotidiennes.

Nous attendons des engagements, des réponses fortes et de véritables investissements pour nos concitoyens – sans oublier personne. Il est bien de la responsabilité de l’État de permettre aux acteurs du prendre soin, d’agir pour tous les citoyens concernés.

Ce dernier dispose des données nécessaires, cependant ses dysfonctionnements, l’absence de vision à long terme et de coordination des acteurs publics ont pour conséquence des réponses totalement déconnectées des attentes.

C’est là, la première forme de maltraitance pour les personnes concernées : elle commence dès les premiers jours de leur vie. Certes, le handicap est un écosystème complexe mais vous, décideurs publics, ne préférez-vous pas cacher ce monde que vous ne sauriez voir ?

(*) Les tribunes libres sont rédigées sous la responsabilité de leurs auteurs et n’engagent pas la rédaction du Media Social.

Luc GATEAU

Président de l’Unapei (Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales)


Face au handicap, le parcours de vie de la personne concernée et de ses proches s’apparente souvent à un parcours du combattant.

À un moment où la préoccupation principale est la santé, il est également nécessaire d’engager des démarches administratives que ce soit pour la prise en charge, le suivi, le placement dans une structure, l’insertion professionnelle, l’aide humaine ou matériel, …

Vers qui se tourner ? Quelles démarches accomplir ? Comment ? À quel moment ?

La Caf du Finistère vous propose de rencontrer de nombreux acteurs qui interviennent dans le champ du handicap à l’occasion d’un forum qui se déroulera le mardi 16 avril 2024 à l’espace Dan Ar Braz à Quimper de 14h00 à 17h30.

L’entrée est gratuite et ouverte à tous, venez nombreux !

Accessibilité

L’espace Dan Ar Braz est situé dans le quartier Kerfeunteun, en face du parc des expositions au 17 ter rue Stang Bihan à Quimper.

Un parking de 120 places est disponible (stationnement sur parkings périphériques également possible)

Le bâtiment et les toilettes sont dimensionnés pour accueillir des personnes en situation de handicap.

Pour répondre à ces questions, nous vous invitons à participer le 16 avril prochain à un forum en partenariat avec les acteurs départementaux (Assurance Maladie du Finistère, Conseil départemental du Finistère, MDPH 29, Carsat Bretagne, …).

De 14h00 à 17h30, à l’espace Dan Ar Braz de Quimper, vous pourrez participer librement à des stands thématiques, tenus par des agents Caf et des partenaires (accès aux droits, insertion professionnelle, droit au répit, loisirs, …).

L’entrée est gratuite, accessible et ouverte à tous !

N’hésitez pas à venir nous rencontrer

Pour plus d’informations   https://caf.fr/…/votre-invitation-au-forum-handicap-caf ? »


Conseil Départemental 29 – Bien vieillirVendredi 23 février 2024

Ouvert à une grande variété de profils, le secteur médico-social propose une large palette de métiers : aide-soignant, éducateur, auxiliaire de vie, infirmier, aide à domicile … qui peuvent s’exercer au domicile des personnes ou en établissement.

S’engager dans ces métiers c’est d’abord s’engager auprès des plus vulnérables : les enfants, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap pour les accompagner dans leur quotidien et dans leur projet de vie.

C’est aussi se présenter sur un marché de l’emploi en pleine évolution qui s’adapte aux attentes des candidats, propose des centaines d’emplois dans tout le Finistère et offre des perspectives d’évolution professionnelle au plus près de votre lieu de vie.

Vous êtes en recherche d’emploi, de formation ? Vous êtes jeune diplômé, en insertion, en reconversion professionnelle ? Le secteur médico-social propose des emplois dans lesquels chacun pourra trouver sa place.

Consultez toutes les offres dans le Finistère, sur le site du Conseil départemental dédié à l’emploi :

finisterejob.fr

Découverte des métiers du médico-social :

PLAN D’ACTION DÉPARTEMENTAL

Bien vieillir en Finistère – Plan d’action départemental (pdf, 3,82Mo)

LIENS UTILES

Les aides et services du Département pour les personnes âgéesAction éducative de découverte des métiers du médico-social pour les collégiens


La ville de Quimper installe son premier Conseil local du handicap

Le Télégramme – Quimper – 18 février 2024

« Il faut définir l’enjeu de notre démarche, qu’en attend-on ? Quels moyens, quelles actions, quelle médiatisation ? », demande Isabelle Assih, maire de Quimper. Samedi 17 février, la Ville, soucieuse de montrer son engagement en faveur des personnes en situation de handicap, réunissait pour son installation son premier Conseil local du handicap (CLH).

Une partie du conseil local du handicap réunie dans le jardin de la mairie.

Cette instance a pour objectif de faciliter le dialogue et la participation citoyenne et de permettre aux services et aux élus de recueillir des informations précieuses, issues de l’expérience des usagers en situation de handicap, essentielles pour l’élaboration de politiques inclusives. « Beaucoup de villes n’ont pas de conseil local du handicap. L’inclusion fait partie des politiques publiques prioritaires à Quimper », souligne Matthieu Stervinou, adjoint aux solidarités et aux handicaps.

L’accessibilité aux transports, à la culture

À l’origine, un appel à candidatures auquel ont répondu 72 personnes et dont 40 ont été retenues en fonction de leurs motivations. Ce conseil remplacera la commission communautaire d’accessibilité qui doit exister dans chaque ville depuis la promulgation de la loi de 2005 et agit normalement dans les domaines de la voirie, du logement et des bâtiments.

Lors de cette première séance, chacun a pu s’exprimer avant que ne soient définis les grands axes sur lesquels se portera le travail des commissions. L’accessibilité aux transports, à la culture, aux sports et aux loisirs, l’accès aux soins, au logement, à l’école inclusive et à l’emploi, la sensibilisation au handicap et le respect de la loi font partie des thématiques retenues.



La ministre des Solidarités, Aurore Bergé, visite un Ehpad touché par la tempête

Ouest-France – Brest – 1 décembre 23

Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, termine son tour en Finistère, ce vendredi matin 1er décembre 2023, par une visite dans un Ehpad de Brest touché par la tempête Ciaran, début novembre.

La ministre des Solidarités, Aurore Bergé, entourée par le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan ; Christian Bergot, président de l’association Amitiés d’Armor (à gauche) ; Julie Prigent, directeur de l’Ehpad Ker Héol (à droite). | Ouest-France

Depuis jeudi 30 novembre 2023, Aurore Bergé, ministre des Familles et des Solidarités, est en Finistère. Jeudi, elle a visité l’institut médico-éducatif (IME) de Briec, où il a été annoncé que le Département du Finistère sera pilote sur au moins deux chantiers du médico-social.

Dans un Ehpad touché par la tempête

Dans la matinée, vendredi, elle s’est rendue dans un Ehpad de Douarnenez, pour échanger avec quelques résidents et le personnel de l’établissement.

Aurore Bergé, ministre des Solidarités, avec Jeannette, dans la salle d’animation de l’Ehpad. | OUEST-France
Un arbre est tombé sur l’Ehpad Ker Heol, à Brest, à 2h00, pendant la tempête Ciaran. | OUEST-FRANCE

La suite et fin de sa visite se déroule à Brest, dans l’Ehpad Ker Héol – Les Amitiés D’Armor, touché par la tempête Ciaran, début novembre. L’occasion d’entendre comment l’équipe et les résidents ont vécu cet épisode marquant.

L’arbre est tombé à 3h00, dix chambres ont été touchées, elles étaient occupées par six personnes âgées et quatre jeunes. Dans cet établissement regroupant foyer de jeunes travailleurs et Ehpad, vivent 37 jeunes et 85 seniors.


Aurore Bergé, ministre des Solidarités, en visite à l’IME Rosbriand à Briec

Ouest-France – Politique – Aurore Bergé – 30 novembre 23

La ministre des Solidarités et des Familles est en visite dans le Finistère ce jeudi 30 novembre 2023. Après s’être rendue à la Maison départementale des personnes handicapées en début d’après-midi, à Quimper (Finistère), elle est actuellement à l’Institut médico-éducatif Rosbriand, à Briec.

Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, avec la ministre des Solidarités et de la Famille, Aurore Bergé (à droite), en déplacement à Briec, ce jeudi 30 novembre 2023. | Ouest-France

Après le président de la République, Emmanuel Macron, après la tempête Ciaran, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau ou Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, c’est au tour d’Aurore Bergé, ministre des solidarités et des Familles, de venir en visite dans le Finistère.

Un passage à l’Institut médico-éducatif Rosbriand à Briec

En début d’après-midi, la ministre s’est rendue à la Maison départementale des personnes handicapées, à Quimper, avant d’aller à Briec. Elle y visite l’Institut médico-éducatif (IME) Rosbriand. « Le Finistère sera département pilote pour la Bretagne pour le service public départemental de l’autonomie », a annoncé la ministre des Solidarités et des familles.

Avec cette visite, la ministre souhaite « réaffirmer son action pour améliorer l’accueil et le suivi des personnes en situation de handicap et de nos aînés notamment dans la lignée de la stratégie interministérielle du Bien Vieillir et de l’adoption de la proposition de loi « Bien Vieillir », la semaine dernière ».

Vendredi, Aurore Bergé ira à Douarnenez, à l’Ehpad Les Jardins Clos, avant de se rendre dans un Ehpad de Brest, la résidence Ker Héol Les Amitiés d’Armor, touché par la tempête Ciaran.


Aurore Bergé, ministre des Solidarités, en visite à l’Ehpad Les jardins du clos

Ouest-France – Douarnenez – 1 décembre 23

Ce vendredi matin 1er décembre 2023, Aurore Bergé, ministre des Solidarités, visite l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Les jardins du clos, à Douarnenez (Finistère). La structure applique, depuis 2022, la méthode Montessori pour la prise en charge des résidents.

En visite à l’Ehpad des Jardins du clos, à Douarnenez, la ministre des Solidarités Aurore Bergé échange avec l’un des résidents, Arsène, retraité de la marine marchande. Derrière eux, la maire et la député de Douarnenez, ainsi que le préfet du Finistère. | Ouest-France

Après s’être rendue à la Maison départementale des personnes handicapées, à Quimper puis à l’Institut médico-éducatif (IME) Rosbriand, à Briec, jeudi 30 novembre 2023, Aurore Bergé, ministre des Solidarités, poursuit sa tournée finistérienne ce vendredi 1er décembre, à Douarnenez. Depuis le début de matinée, elle est en visite à l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Les jardins du clos. Rattachée au Centre hospitalier de Douarnenez, la structure applique, depuis 2022, avec l’Ehpad Ty Marhicla méthode Montessori pour la prise en charge des résidents.

La ministre des Solidarités, Aurore Bergé, avec le Dr Stève Michel, médecin référent de l’Ehpad des Jardins du clos. | OUEST-FRANCE

Expérimentation et autonomie

Plus connue dans son application dans les écoles, cette pédagogie s’appuie sur la liberté, le choix des activités, l’apprentissage par l’expérimentation et l’autonomie. Particulièrement adaptée aux personnes présentant des troubles cognitifs, elle valorise les capacités préservées de la personne âgée pour lui redonner une certaine autonomie dans son quotidien.

Après Douarnenez, Aurore Bergé se rendra à Brest, à la résidence Ker Héol – Les Amitiés d’Armor, un Ehpad touché par la tempête Ciaran.


L’Esat de la zone du Vern a pris la tempête de plein fouet

Le Télégramme – Landivisiau – 3 novembre 2023

La tempête Ciaran a dévasté l’Esat de Landivisiau situé zone du Vern. Les responsables sont à la recherche d’un local susceptible de les accueillir pendant plusieurs mois.

Claire Waczak, responsable des ateliers de Landivisiau et de Saint-Pol-de-Léon, en compagnie du SDIS, a effectué un état des lieux.

Pour Hervé Jean-Thouffet, directeur de l’Esat des Genêts d’Or, « il n’y a pas un Esat qui a subi la tempête davantage que celui-ci ! J’arrive de celui de Saint-Pol-de-Léon qui a également souffert mais rien de comparable. Là, c’est 80 % de la toiture qui s’est envolée et les isolants sont en train de se remplir d’eau et de peser sur la structure. Le bâtiment n’est pas réparable, on est parti pour des mois qui vont s’annoncer très compliqués ».

Claire Walczak, responsable des ateliers de Landivisiau et de Saint-Pol-de-Léon, a effectué un état des lieux avec le SDIS qui mesure l’ampleur de la tâche : « La prochaine tempête est annoncée pour ce week-end, on ne peut pas courir le risque que des morceaux de toit s’envolent ! ».

L’eau de pluie qui imprègne désormais les isolants en ouate de cellulose pèse sur l’architecture des bâtiments et il devient périlleux de s’y engager.

Des mesures d’urgence

Au-delà de la sidération qui a saisi le personnel jeudi matin, la nécessité de réagir très vite s’est imposée et c’est Mathilde Bertevas, responsable du Service accompagnement à la vie sociale qui nous en fait part. « On a demandé aux ouvriers de l’Esat de rester dans leurs foyers ou appartements en résidence et on a pris toutes les mesures d’urgence. On a sollicité Enedis pour couper le courant en le maintenant uniquement là où c’est strictement possible et nécessaire et tout le personnel, moniteurs d’ateliers et personnel administratif, s’emploie à démonter les chaînes d’ateliers en vue de les déménager, à mettre à l’abri ce qui est encore sauvable ». Une façon de conjurer les émotions à fleur de peau.

Aux Genêts d’Or, zone du Vern, il ne reste que les bureaux administratifs encore debout

En quête d’un local

« Et maintenant, il va falloir trouver un local de type hangar d’environ 400 m² à Landivisiau et disponible durant plusieurs mois pour assurer une reprise d’activités pour les cinquante personnes qui travaillent ici au tri des journaux, du papier et des archives », conclut Claire Walczak avant d’ajouter « heureusement, la solidarité est là et ça fait du bien ! ».

Pratique

https://www.lesgenetsdor.org/


L’Adapei 29 et le conseil départemental du Finistère expérimentent le réseau « Après parents »

Le Télégramme – Finistère – 18 octobre 2023

Qui veillera sur mon enfant quand je ne serai plus là ? Le réseau « Après parents » permet aux parents d’enfants inadaptés dans le Finistère d’avoir l’esprit tranquille s’ils venaient à disparaître.

Au premier rang : Nathalie Tanneau (Conseil départemental) Jacques Michel (Adapei) Luc Gateau (Unapei), Maël de Calan (Conseil départemental). Au deuxième rang : Jean François Quillien et Jean François Marandola (Adapei), Jean Paul Mongeat (ARS) et Delphine Bourdais (MDPH).

« Le dispositif « Après parents » est un projet innovant, créé par des bénévoles et qui répond à une demande très forte. Avec la réduction des délais à la MDPH et la création de places d’hébergement et d’accueil, il est l’un des trois piliers de notre grand plan handicap », précise Maël de Calan. Mardi 17 octobre, l’Adapei du Finistère (Association départementale des associations de parents et amis d’enfants handicapés mentaux) a lancé officiellement le réseau « Après parents », en présence de Maël de Calan, président du Département et de Luc Gateau, président de l’Unapei. Jean-François Quillien, de l’Adapei 29, les familles, les professionnels du Finistère et les enseignants chercheurs de l’UBO ont travaillé main dans la main pour concevoir ce nouveau service qui rassurera quand se posera la question : qui veillera sur mon enfant quand je ne serai plus là ?

Quinze professionnels dans tout le département

Ce projet expérimenté dans le Finistère s’inspire du service belge Madras qui offre aux parents la garantie de savoir que leur enfant conservera une qualité de vie satisfaisante lorsqu’ils décéderont. Il vise à leur apporter un soutien grâce à un réseau de quinze professionnels répartis dans tout le département.

Ces référents « Après parents » auront la mission d’être à l’écoute, d’accompagner dans la réflexion, d’aider dans les démarches d’anticipation, d’orienter vers un notaire ou un médiateur des personnes âgées, démunies et souvent isolées. Pour tester ce projet, un courrier a été expédié aux quelque 850 adhérents de l’Adapei 29 et 67 familles ont demandé à rencontrer les professionnels. « C’est un sujet d’intérêt national, ajoute Luc Gateau. Ce projet a le grand mérite d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur un enjeu dont l’importance va aller grandissante ».


Réunion de crise pour sauver les structures finistériennes du médico-social

Le Télégramme – Brest – 13 octobre 2023 – Par Stéphane Jézéquel

Il faut sauver le secteur du médico-social ! Le cri d’alarme des douze principales fondations et associations du Finistère a rappelé l’urgence à huit députés et sénateurs venus les rencontrer à Guipavas.

L’heure est grave pour Philippe Bazire (fondation Ildys), Steven Tréguer (fondation Massé-Trévidy), Frédéric Soudon (Les Papillons Blancs 29) et Yannick Arzel (Les Genêts d’Or). Ils attendent des moyens supplémentaires pour continuer d’assurer leurs missions d’accompagnement et d’hébergement qui concernent 26 000 adultes et enfants en Finistère. (Photo Le Télégramme/Stéphane Jézéquel)

Réunion de crise, ce vendredi 13 octobre 2023, en après-midi, à l’ITES de Guipavas. Les présidents et directeurs des principaux établissements finistériens qui prennent en charge les personnes âgées, handicapées, vulnérables ou les enfants ont rappelé les difficultés financières de leurs structures. Les trésoreries (réserve d’argent pour les dépenses courantes) sont en berne. Bon nombre de ces structures, parmi lesquelles figurent les fondations Ildys et Massé-Trévidy, les Papillons Blancs et les Genêts d’or, ont stoppé leurs investissements et reportent les travaux programmés. 50 % des Ehpad du Finistère sont à moins de trente jours de trésorerie. Les plus petites entités s’approchent dangereusement du défaut de paiement.

Réunion de crise pour rappeler aux élus ou à leurs collaborateurs les difficultés dans le secteur du médico-social. Les choses ont été dites, sans fard, par les représentants de structures qui n’ont plus de temps à perdre. (Photo Le Télégramme/Stéphane Jézéquel)

Inflation et augmentation des salaires

Deux causes principales ont plongé les structures médico-sociales dans la difficulté. La forte augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie, avec une inflation évaluée à 10 % dans les établissements qui assurent de l’hébergement et de la restauration. Le peu de soutien de l’État après la revalorisation des salaires, intervenue après la Covid. Une troisième difficulté, et non des moindres, concerne la spectaculaire augmentation du coût des services et de la construction/rénovation. De nombreux travaux sont actuellement reportés.

Le brouillard est total pour les projections à court et moyen terme. « Si des moyens supplémentaires n’arrivent pas, c’est bien la pérennité de nos structures qui est en jeu et notre capacité à accueillir nos bénéficiaires, tout en soulageant leur famille », signalent les porte-parole des différentes structures.

La dynamique de la prise en charge sociale et médicale en Finistère concerne 26 000 personnes et ne génère pas moins de 7 000 emplois directs, en plus de centaines d’indirects.

La balle dans le camp de l’État

Le projet de loi de finances qui arrive à la discussion dans les prochains jours revêt une importance capitale pour le secteur. « C’est la raison pour laquelle nous avons convié les députés et les sénateurs (présents ou représentés par leurs attachés) pour qu’ils arrachent des moyens supplémentaires, des milliards à l’échelon national », résume Frédéric Soudon, président du collectif mobilisé.

Partout le même constat, les mêmes difficultés. Et un coup de chapeau unanime adressé au Conseil départemental du Finistère « qui fait son maximum pour amortir ces difficultés ». « C’est surtout l’État qui peut et doit changer la donne. Quel modèle social veut-on demain ? » martèlent les porte-parole plus que préoccupés par l’urgence.

Qualité de la prise en charge en baisse ?

Une question revient d’ailleurs sur toutes les lèvres : à quel moment la qualité de l’accompagnement et de la prise en charge diminuera-t-elle ?

« Cela a sans doute commencé au sein des plus petites structures », déplore-t-on d’une même voix. Si l’État n’absorbe pas les augmentations de salaire (mises en œuvre mais non entièrement financées par les pouvoirs publics) et si les trésoreries continuent de se vider, on assistera aux premiers défauts de paiement, même pour des structures qui se sont bâties et ont innové dans le médico-social depuis plusieurs décennies.



À Landerneau, des difficultés financières pour l’association Don Bosco

Le Télégramme – Finistère -19 mai 2023 – par Laurent Aquilo

Comme de nombreux acteurs de l’économie sociale, l’association Don Bosco, dont le siège est à Landerneau, est confrontée à des difficultés financières.

L’association Don Bosco, dont le siège est situé à Landerneau, emploie plus de 1 000 équivalents temps plein dans le Nord-Finistère. (Le Télégramme/Laurent Aquilo)

C’est un signal qui ne trompe guère. Poids lourd et fer de lance de l’économie sociale et solidaire, mais aussi de l’emploi entre Brest et Morlaix (1 000 équivalents temps plein), l’association Don Bosco, inscrite sur une dynamique de croissance et de résultats positifs depuis de longues années, est rattrapée par le marasme économique ambiant du secteur. La clôture des comptes de l’exercice 2022 laisserait apparaître, selon des sources concordantes, un résultat négatif d’1,6 million d’euros, pour un chiffre d’affaires estimé à 65 millions d’euros.

Une tendance qui impacte, à des niveaux variables, les quatre secteurs d’activité (médico-social, protection de l’enfance, insertion et gestion du centre de vacances de Moulin-Mer, à Logonna-Daoulas) de l’association créée après la Seconde Guerre mondiale, à La Roche-Maurice, pour venir au soutien des jeunes victimes de guerre.

Des coûts qui explosent

S’il ne confirme pas les chiffres énoncés, en attendant que le commissaire aux comptes n’en donne une lecture définitive et détaillée lors de l’assemblée générale, prévue en juin, le directeur général, Anthony Quéguineur, concède que l’équilibre économique est désormais difficile à trouver. « Les difficultés ne sont pas propres à Don Bosco. On est impacté par la conjoncture, avec l’inflation, le coût de l’énergie, la hausse de la masse salariale. Il faut que l’on puisse accompagner ces mouvements-là. Nous avons des coûts qui augmentent beaucoup plus vite que les recettes ».

La prudence de mise

Si l’avenir de la structure n’est pas en péril, la politique de croissance de Don Bosco pourrait subir le contrecoup de cette situation inédite et délicate. « On travaille sur le développement de certains projets, comme les foyers de vie hors les murs. Mais on a acté une certaine prudence sur cet exercice 2023 », reconnaît Anthony Quéguineur.

Surtout, l’association travaille étroitement avec ses principaux financeurs que sont le conseil départemental, l’État ou l’Agence régionale de santé (ARS) pour « trouver des points d’équilibre et apporter de nouvelles réponses ». Un préalable pour permettre à l’association, basée à Landerneau, de repartir sur de meilleures bases pour mener à bien les nombreuses missions de soutien et d’accompagnement aux publics en difficulté qui lui sont confiées.

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Dans le Finistère, l’Adapei 29 reste vigilante sur la mise en place du Plan handicap

Le Télégramme – Châteaulin – 7 mai 2023 – Karen Jégo

Plan handicap, aidants, structures d’accueil… À l’occasion de la 51ème assemblée générale de l’Adapei 29, samedi 6 mai 2023, à Châteaulin, le président Jacques Michel fait le point sur les espoirs et craintes de l’association de proches de personnes handicapées mentales du Finistère.

Le président de l’Adapei 29, Jacques Michel, souhaite une répartition plus équilibrée des foyers de vie pour personnes handicapées dans le département. (Le Télégramme/Karen Jégo)

Comment se porte l’Adapei 29 (Association départementale d’associations de parents et d’amis de personnes handicapées mentales du Finistère) ?

Jacques Michel, président de l’Adapei 29. « Nous avons connu une hémorragie du nombre de nos adhérents pendant des années. Là, nous avons atteint un de nos objectifs, en nous stabilisant à environ 850 membres ».

Un point d’étape a été fait, en mars, sur le Plan handicap porté par le Département. Avez-vous noté des progrès dans l’accueil des jeunes en situation de handicap, depuis un an ?

« On surveille l’évolution. Entre les annonces et la réalité, il y a un décalage. On sait qu’il faut être patient et que ça prendra du temps. On reste vigilant sur l’application du Plan handicap.

Concernant la répartition géographique des lieux d’accueil dans le Finistère, les abords des grandes villes, comme Brest et Quimper, ont été privilégiés alors qu’on se bat, depuis des années, pour l’ouverture d’un foyer de vie, à Carhaix notamment. Maël de Calan, le président du Département, nous a garanti qu’ils vont être plus vigilants afin de couvrir plus équitablement le territoire.

L’assemblée générale ordinaire de l’Adapei 29 s’est tenue samedi, au Vieux Bourg, à Châteaulin. (Le Télégramme/Karen Jégo)

Sur l’amendement Creton, on a reçu la garantie du Département que les personnes les plus âgées (certaines ont plus de 30 ans) qui sont actuellement dans des IME (Établissements médico-éducatifs) seraient replacées ailleurs. Mais on se rend compte qu’on nous propose surtout de l’intégration.

On note aussi un traitement plus rapide des dossiers. Avant, il fallait parfois un an, et là, plus que quelques mois. Le Département veut encore réduire ce délai à 3-4 mois mais l’objectif n’est pas encore atteint, malgré des embauches.

Enfin, nous sommes très satisfaits que le Département nous ait proposé des réunions régulières afin d’avoir notre opinion sur la gestion du handicap ».

Et concernant la création annoncée de 650 places d’accueil ?

« Dans ce nombre, il y a des transformations : par exemple des places d’accueil de jour qui deviennent des places en foyers de vie. C’est donc difficile à évaluer. Il y a une inquiétude aussi, car ça ne se fait pas assez vite. Ces créations doivent s’étaler jusqu’en 2027. Et il reste toujours le problème du recrutement du personnel ».

Votre grand projet de soutien aux aidants a débuté. Pouvez-vous rappeler en quoi il consiste et son objectif ?

« Beaucoup de parents se posaient la question du devenir de leurs enfants. Il y a deux ans, un de nos adhérents, Jean-François Quillien, a découvert qu’un dispositif belge en la matière fonctionnait bien : Madras. Nous avons voulu l’appliquer ici. Nous avons participé à un appel à projet au niveau national et avons obtenu une aide de 175 000 € du CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) et 12 000 € du Département.

L’idée est de proposer aux parents vieillissants un service d’accompagnement dans les démarches administratives. L’objectif est que, quand on ne sera plus là, ça continue d’aller pour nos enfants comme maintenant.

Le test vient d’être lancé et devrait durer deux ans et demi. Une trentaine de familles du Finistère, dont les aidants ont plus de 60 ans, y participe. Si c’est concluant il sera étendu au niveau national ».

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Douce France patrie des droits de l’homme …

UNAPEI – 14 avril 2023

PAS SI DOUCE FRANCE ! Les droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles sont bafoués par l’État français


Les associations du secteur médico-social du Finistère tirent la sonnette d’alarme

Le Télégramme – Brest – 8 avril 2023

L’Uriopss Bretagne, voix collective des associations des secteurs sanitaire, social et médico-social, a attiré l’attention, jeudi, à Plougastel-Daoulas, sur « la grande fragilité budgétaire des structures, amplifiée par l’inflation ».

Domique Cap, Maire de Plougastel et Président de l’AMF 29 a accueilli les représentants du CD 29 -parmi lesquels son Président- et de l’Uriopss Bretagne

Dominique Cap, maire de Plougastel-Daoulas et président de l’AMF 29 (association des maires du Finistère), a accueilli, jeudi, les représentants du conseil départemental, parmi lesquels son président, Maël de Calan, et de l’Uriopss Bretagne.

L’Uriopss Bretagne, voix collective des associations des secteurs sanitaire, social et médico-social, réunie à La Résidence de Plougastel, a accueilli, ce jeudi 6 avril 2023, le président du conseil départemental (CD 29), Maël de Calan, et Yannick Deimat, de la Direction des personnes âgées et handicapées du CD 29. La viabilité de nouveaux projets, les freins aux réformes et l’absence d’évolution des politiques du grand âge ont été mis en exergue.

Une « l’ambition inédite » en direction du handicap

Un collectif employeurs/syndicats, composé de 28 associations du secteur social et médico-social, des syndicats SUD, CGT et FO et de proches de personnes accompagnées, a souhaité attirer l’attention sur la situation des structures et les difficultés qu’elles rencontrent dans l’accomplissement de leur mission. À cet effet, le collectif a présenté une motion saluant « l’ambition inédite » affichée par le CD en direction du handicap, tout en interpellant les instances présentes sur « la grande fragilité budgétaire des structures, amplifiée par l’inflation ».

Une « revalorisation insuffisante »

La revalorisation du taux directeur, de 1 à 3,5 %, « reste insuffisante » dans un secteur qui fait face à des difficultés de recrutement, notamment liées à la rémunération s’appliquant au secteur. De fait, le collectif souhaite que soit généralisée la mise en œuvre « de la prime de 183 € nets, issue de l’accord du Ségur de la Santé ». Si l’objectif de la rencontre était de contribuer au renforcement des liens entre les élus et les acteurs associatifs, Sébastien Maillard, vice-président de l’Uriopss et directeur général de Kan ar Mor, interroge clairement le modèle : « Comment, dans ce contexte de crise majeure de notre modèle de protection et d’accompagnement des plus vulnérables, garantir des espaces de réflexion et de co-construction entre les associations et les pouvoirs publics ? ».


Dans le Finistère, des jeunes en situation de handicap orientés vers un CAP faute d’IME

Le Télégramme – Finistère – 14 mars 2023 – Catherine Le Guen 

La mère d’un jeune de 16 ans en situation de handicap s’est émue de l’orientation de son fils vers un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) l’an prochain, alors qu’il est en attente d’une place en institut médico-éducatif (IME).

En Finistère, 1 160 enfants et jeunes en situation de handicap sont scolarisés en Ulis, dont un peu de moins de 100. (Photo d’illustration Le Télégramme/François Destoc)

« Voilà deux ans, j’avais eu un entretien au sujet de l’avenir de mon fils qui m’avait rassurée sur le fait qu’il pouvait patienter en unité localisée pour l‘inclusion scolaire (Ulis) en lycée en attendant une place en institut médico-éducatif (IME), comme le prévoit son orientation par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) du Finistère. Mais je n’imaginais pas que cela signifiait obligatoirement une inscription en certificat d’aptitude professionnelle (CAP), alors que mon fils de 16 ans est hémiplégique et présente une déficience intellectuelle », s’inquiète une mère de la région brestoise.

Moins de 100 jeunes en Ulis lycée en Finistère

Difficile de trouver une place actuellement en IME, l’amendement Creton permet à des adultes jusqu’à 21 ans, voire plus, de rester dans ces instituts dans l’attente d’une place en foyer de vie, par exemple. Le président du Département, Maël de Calan, a annoncé, en octobre 2022, la création de 672 places supplémentaires en foyer de vie, maison d’accueil spécialisée et habitat inclusif d’ici à 2025 en Finistère. Une mesure qui devrait libérer des places en IME, mais dont les effets ne sont pas encore sensibles.

L’orientation se fait en fonction des places disponibles.

« Dans le département, le dispositif Ulis concerne 1 160 enfants et jeunes du cours préparatoire jusqu’au lycée, avec le soutien de 2 270 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) pour environ 5 000 élèves notifiés. Actuellement, douze Ulis sont dédiées aux élèves en situation de handicap au niveau du lycée, ils sont moins de 100 en Finistère, principalement scolarisés dans des CAP ou bac pro », détaille Manuel Block, inspecteur de l’Éducation nationale en charge de l’école inclusive pour le Finistère.

Pour une coordonnatrice d’une Ulis lycée, le choix de CAP offert aux jeunes est restreint. « L’orientation se fait en fonction des places disponibles. L’Ulis qui vient d’être créée à Pleyben n’offre que des CAP dans le bâtiment. Ailleurs, il s’agit souvent de CAP production service et restauration ».

« Mettre du lien entre les dispositifs »

Une analyse que ne partage pas Manuel Block : « Une Ulis lycée compte entre huit et dix jeunes qui peuvent s’inscrire dans le CAP de leur choix, au plus proche de leurs capacités cognitives. L’offre est très étendue. L’enseignant spécialisé se déplace pour suivre le jeune sur son lieu de formation. Les dispositifs Ulis sont mis en réseau, un enfant peut choisir un CAP dans un établissement qui n’a pas d’Ulis ». Manuel Block reconnaît cependant que le profil cognitif d’un élève en attente d’une place en IME est très éloigné de ce que l’on peut attendre en CAP. « Pour répondre à cette difficulté, un groupe de travail a été mis en place avec les missions locales. Cela peut déboucher sur des formations spécifiques pour ces jeunes qui ne sont pas si nombreux. Et nous travaillons aussi avec les IME qui se transforment aussi en dispositifs. Les Ulis utilisent déjà les plateaux techniques des IME pour proposer des stages aux élèves. Un groupe travaille sur la scolarité partagée entre l’IME et le milieu ordinaire. On cherche à mettre du lien entre les différents dispositifs pour enrichir la palette des réponses ».


« Le pacte 2022 du Finistère pour le handicap ne suffira pas mais on mettra d’autres moyens »

Ouest-France – Finistère – 10 mars 2023 – Carole TYMEN

Un an après le lancement en grande pompe d’un programme inédit pour l’amélioration de la prise en charge des personnes handicapées dans le Finistère, le président du Département a réitéré l’exercice, vendredi 10 mars 2023. À ses côtés, le ministre de la Solidarité, de l’Autonomie et Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe.

Face à un public attentif, le président du Département et le ministre de la Solidarité, de l’Autonomie et Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe. | Ouest-France

En avance sur les chantiers d’amélioration du traitement des dossiers, en retard sur le nombre de places disponibles ou à créer, pas mal mais peut mieux faire pour soulager les aidants. Le bilan d’étape du « pacte » handicap de Maël de Calan par lui-même, vendredi 10 mars 2023, est assez critique pour être crédible.

« On se saignera »

Un an après le lancement d’un programme inédit d’engagements (12 millions d’euros du Département et 6 millions de la part de l’État annoncés) pour l’amélioration de la prise en charge des personnes handicapées dans le Finistère, le président du Département a expliqué, vendredi 10 mars 2023, à Pleyben que « le pacte 2022 ne suffira pas et qu’il faudra un effort supplémentaire. On se saignera ».

Par quels leviers et pour quelles échéances ? On n’en saura pas de plus. Mais « le handicap est notre priorité. On a la chance d’avoir un tissu d’associations très fort. Notre démarche s’inscrit dans un travail partenarial avec elles».

À ses côtés, le ministre des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, a loué le choix fait en Finistère « d’une alliance collective, inclusive et d’une société providence qui viendrait aux côtés de l’action de l’État. Une démarche à citer en exemple ».

Accueil amélioré mais peu de répit pour les aidants

L’abaissement du temps de traitement des dossiers à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est « en avance sur ses objectifs ». L’aide aux aidants est en passe de devenir plus visible, notamment grâce à des mécènes comme le Crédit mutuel de Bretagne (CMB) qui a donné 140 000 € en 2022 à des associations finistériennes.

Un forum des aidants doit se tenir à Brest le 14 avril 2023. Le hic ? « On ne veut pas plus de répit mais plus de prise en charge de nos enfants », lancent plusieurs parents du collectif IME29, dont les enfants sont de jeunes adultes « coincés » en instituts médico-éducatifs, faute de places ailleurs.

Des places mais pas tout de suite

Concernant l’offre, les résultats sont en deçà des objectifs. Les 650 places à créer d’ici 2025 ont été réévaluées à 672 pour « mieux coller aux demandes des organismes gestionnaires » mais la clôture du plan est repoussée à la mi-2026, au mieux.

La faute à l’inflation et aux délais d’instruction de dossiers d’urbanisme, a détaillé le président du Département. « Un discours plus mesuré qu’en 2022 et tant mieux », souligne un membre du collectif IME29.

Un représentant de l’Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales (Adapei) a, lui, interpellé les décideurs sur les délais. « Qui s’occupera de mon enfant quand je ne serai plus là ? ». Réponse du ministre et du président du Département. « L’écart entre l’attente et la réalisation est un drame pour les familles mais du chemin a été fait. Les places sont financièrement sanctuarisées ».

Séduire les jeunes, accompagner les employeurs

Reste la question de l’attractivité des métiers et l’enjeu de l’équilibre économique des organismes gestionnaires.

Deux « difficultés » évoquées et pour lesquelles le Département et l’État comptent beaucoup sur les liens avec l’Éducation nationale. « Il faut savoir comment on parle aux jeunes d’aujourd’hui, faire mieux connaître les formations existantes et lever les freins côté employeurs », a souligné la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne, Élise Noguera.

Une opération portes ouvertes des Ehpad et établissements psy du Finistère est programmée au 11 mai 2023. Un séminaire managérial, le 6 juin. « Une réponse à côté de la plaque, pour un parent d’enfant lourdement handicapé. Je ne suis pas sûr que dans deux ans on ait plus de professionnels avec ces méthodes. »

Merci les professionnels impliqués !

Patrick Le Coz et Sylvie Thomas sont trésorier et vice-présidente du collectif des sourds du Finistère. « On sent qu’il y a du mieux mais ça ne dépend pas des politiques, ça repose sur des professionnels impliqués, assure Sylvie Thomas. Il n’y a actuellement rien pour les personnes sourdes qui vieillissent elles aussi. Du coup, on se débrouille seuls. Comme pas mal de gens qui n’étaient pas là ce matin, on est invisibles ».


Le ministre des Solidarités visite deux établissements de santé en Nord Finistère

Ouest-France – Finistère – 10 mars 2023 – Mathilde TONNERRE

Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, est en visite dans deux établissements dans le Nord-Finistère, ce vendredi après-midi 10 mars 2023, pour évoquer le handicap et le « grand âge ».

Le ministre Jean-François Combe rencontre les enfants polyhandicapés accueillis à l’IEM de Landerneau (Finistère). | Ouest-France

Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, est en visite dans le Nord-Finistère ce vendredi 10 mars 2023. Après un bilan de l’engagement du département pour les personnes handicapées, il se rend dans deux structures d’accueil de personnes polyhandicapées à Landerneau (Finistère), et une résidence pour personnes âgées à Plouarzel.

Accueillir de jeunes polyhandicapés

Établissement dédié à l’accueil et à la scolarisation de jeunes souffrant de polyhandicap, l’Institut d’éducation motrice (IEM) de Kerdelune, à Landerneau, est le premier établissement visité par le ministre. Ouvert en 2017, l’établissement accueille des jeunes, de 6 à 20 ans, souffrant de déficiences motrices importantes. Il leur offre un suivi médical mais aussi scolaire constant.

Lors de sa visite, le ministre a rendu visite à une classe d’une dizaine d’enfants. Il a découvert des équipements adaptés comme une table lumineuse. « Le fait d’avoir une seule couleur permet aux élèves de se concentrer ou pour d’autres de mieux distinguer les objets », explique une enseignante.

Jean-Christophe Combe se rendra ensuite dans la résidence Ty Braz, située à Plouarzel. Cette petite unité de vie (PUV) accueille 24 personnes âgées relativement autonomes qui occupent des logements individuels mais prennent leur repas en commun et participent à des activités organisées par les 11 agents et les bénévoles d’associations. Les soins sont assurés par des praticiens libéraux.

Le ministre a découvert les équipements spécifiques des salles de classe. | Ouest-France

« On aimerait que notre travail soit reconnu »

Les agents de la structure attendent du ministre « des actes au-delà des paroles » alors qu’ils ont été écartés des « primes Ségur », n’étant pas considérés comme du personnel médical. « Nous sommes très polyvalents, de la cuisine, aux activités, aux premiers soins. On aimerait que notre travail soit reconnu et valorisé », explique une employée.

Les deux établissements sont gérés par la Mutualité française Finistère-Morbihan.


Le ministre des Solidarités en visite à L IME-IEM Kerdelune

Le Télégramme – Landerneau – 10 mars 2023

Le ministre des Solidarités a visité ce vendredi les locaux de l’IME/IEM Kerdelune, qui accueille une centaine d’enfants et jeunes adultes handicapés.

Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a visité les locaux de l’IME/IEM de Kerdelune à Landerneau.

Après avoir rencontré les acteurs du handicap à Pleyben dans la matinée, le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a visité, vendredi 10 mars 2023 après-midi, les locaux de l’IME/IEM Kerdelune à Landerneau, que se partagent les structures gérées respectivement par Don Bosco et la Mutualité française.

 À l’arrivée du ministre, des organisations syndicales étaient présentes devant le site, ainsi qu’une délégation des « oubliés du Ségur de la santé », avec lesquels le ministre a échangé brièvement avant d’aller visiter les locaux.


Handicap et « grand âge » : Qu’attendent les familles à l’heure où le ministre est en Finistère ?

Ouest-France – Finistère – 10 mars 2023 – Carole TYMEN

Jean-Christophe Combe est en déplacement dans le Finistère ce vendredi 10 mars 2023. Il participe au bilan d’étape du « pacte » handicap du président du Département, Maël de Calan, lancé en 2022. L’occasion pour le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées de parler de son Conseil national de la refondation (CNR) pour lequel il parcourt la France ? Dans le pays de Châteaulin, les familles veulent autre chose que de la concertation et l’inclusion.

Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, était en Mayenne, début mars 2023. | Ouest-France
 

Douze millions d’euros de la part le Département du Finistère et cinq millions émanant de l’État, 650 places créées d’ici à 2025, des délais d’instruction de dossier réduits de six à trois mois.

Un an après les promesses du « pacte » handicap faites par Maël de Calan, le 4 mars 2022, à Pleyben (Finistère), le président du conseil départemental revient pour présenter un « bilan » d’étape. De nouvelles actions devraient être dévoilées.

200 invités à Pleyben ce vendredi

Hier accompagné de Sophie Cluzel (alors secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées), Maël de Calan revient aujourd’hui avec Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées).

Il y devrait aussi y avoir Malik Lahoucine, directeur général par intérim de l’ARS Bretagne, et Philippe Mahé, préfet du Finistère. Du beau monde et des compétences pour répondre aux éventuelles interrogations que se poseraient les quelque 200 personnes invitées.

Ça tombe bien puisque, à en croire nos échanges avec les Finistériens ces derniers mois, les attentes sont nombreuses.

Des adultes chez les enfants, faute de places

C’est le cas de plusieurs familles en attente de place pour leurs enfants lourdement handicapés depuis plusieurs années.

Elles s’étaient réunies à Châteaulin en décembre 2022 et nous avaient expliqué que, faute de places dans des structures adaptées à leurs âges (20 ans et plus), leurs fils et filles étaient contraints de rester dans des IME… avec des enfants bien plus jeunes.

Réponse du président de Calan à l’époque, qui assurait alors avoir ouvert une centaine de places en 2022 : « On ne rattrape pas vingt ans de sous-investissement du jour au lendemain mais c’est notre priorité. »

De la prise en charge, pas du répit

Une délégation de parents devrait être présente ce vendredi à Pleyben. Elles attendent « avec impatience » la présentation des structures actuellement non disponibles que sont les Foyers d’accueil médicalisés (FAM) et les Maisons d’accueil spécialisées (MAS). Deux types de structures avec hébergement pour des adultes inaptes à réaliser seuls les actes de la vie quotidienne et qui nécessitent une surveillance médicale et des soins constants.

Les familles veulent le détail des lieux géographiques de ses créations de places car « le Finistère est un département très étendu. Est-ce que le projet de vie de nos enfants sera respecté ou devrons-nous accepter en urgence une offre « low cost » ? Cela revient à évoquer le respect du droit à la personne ». Car dans les faits, de nombreuses familles déménagent au gré des places qui se libèrent pour leurs enfants. Pas contraintes et non par choix.

Concernant les délais pour les dossiers MDPH, elles l’assurent : « les plus complexes restent longs ». Quant à l’aide aux aidants, « elle reste un point important mais ne doit pas passer avant une prise en charge des usagers. Les parents ne veulent pas d’un système où le répit pallie les manquements des prises en charge. »

Attirer les personnels, éviter une prise en charge dégradée

En décembre 2021, nous avions passé une journée au foyer de Menez-Bihan, à Dinéault (Finistère) qui fonctionnait alors ponctuellement en mode dégradé, faute de professionnels.

Entre grande fatigue et culpabilité, les familles de personnes en situation de handicap nous expliquaient alors que leurs proches étaient les premiers à trinquer. À la veille du bilan d’étape, des parents restent remontés.

Le secteur médico-social dans la rue

Entre janvier 2021 et janvier 2022, les travailleurs des secteurs social et médico-social du pays de Châteaulin étaient descendus dans la rue à quatre reprises pour dire leur usure.

Un collectif d’employeurs et de syndicats de l’économie sociale et solidaire en Bretagne s’était créé, pour une valorisation salariale des professionnels du secteur social et médico-social.

Comme dans onze autres lieux du Finistère, des actions auprès des parlementaires avaient aussi été menées. « Un parlementaire ne peut pas tout » avait répondu le député de la circonscription d’alors, Richard Ferrand.

Depuis, plus d’action en ce sens. Est-ce à dire que tout va bien depuis ? Rien n’est moins sûr.

Avancer en âge, oui mais…

Cette avancée en âge qui s’opère dans des conditions dégradées, après des vies de travail parfois longues et pénibles, c’est aussi le constat fait par Hélène Fosset-Dréan.

Cette habitante de Telgruc-sur-Mer (Finistère) et fille de résident d’un Ehpad de Quimper est bien connue des personnalités politiques en responsabilité, à qui elle ne manque pas d’adresser sa revue de presse régulière des annonces et contre-annonces qu’ils font sur le sujet du « grand âge ».

À la veille de la venue du ministre, elle demande « des moyens financiers et humains pour les professionnels du grand âge qui font un travail que tout le monde ne peut pas faire. Allonger la durée de vie, sans prévoir l’argent, les structures et le personnel nécessaire, ça sert à quoi sinon ? »


Deux manif’ sur le parcours du ministre des Solidarités lors de son déplacement en Finistère

Ouest-France – Finistère – 10 mars 2023 – Mathilde TONNERRE et Carole TYMEN

Une vingtaine de soignants à Landerneau, une trentaine d’opposants à la réforme des retraites à Pleyben (Finistère). Deux groupes avec des revendications différentes attendaient de pied ferme le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, qui était en déplacement dans le Finistère vendredi 10 mars 2023. Il venait y parler handicap et grand âge.

Pascal Letertre, secrétaire départemental de Sud Solidaires santé, et Gilles Méar, secrétaire départemental adjoint de Solidaires Sud Santé. | Ouest-France

Deux groupes avec des revendications différentes attendaient de pied ferme le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées qui était en déplacement dans le Finistère vendredi 10 mars 2023. Jean-Christophe Combe venait y parler handicap et grand âge.

À Landerneau, en début d’après-midi, la vingtaine de soignants plutôt calme s’est rassemblée devant l’IME-IEM Kerdelune que le ministre a visité. Parmi les revendications, « les mêmes depuis deux ans », une revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail pour être plus attractifs.

Sirènes et huées

À 10h00, à Pleyben, l’ambiance était bien plus agitée. Sous bonne garde des gendarmes, une trentaine de manifestants mobilisés contre la réforme des retraites ont accueilli bruyamment le ministre. Mais les huées et les invectives ont aussi été distribuées aux divers élus locaux et parlementaires qui traversaient la place de l’enclos, en centre-bourg, pour se rendre à la salle Arvest où plus de 200 personnes venaient écouter le bilan d’étape du « pacte handicap » du département du Finistère lancé en 2022.

Pas d’échanges

Pas de lien direct, ici, avec le pourquoi du déplacement du ministre mais pour les manifestants, issus de divers secteurs d’activité et de plusieurs endroits du Finistère, il était important de « rappeler à ce membre du gouvernement que la colère contre la réforme des retraites ne faiblit pas ».


Plan d’action handicap 2022 pour le Finistère

Conseil départemental du Finistère

12 mars 2023

Une offre diversifiée, graduée, souple et modulaire, avec une logique de parcours. – Une offre adaptée aux profils spécifiques : jeunes en amendement Creton, …

Plan d’action handicap 2022

Le ministre des Solidarités Jean Christophe Combe à Pleyben Landerneau et Plouarzel ce vendredi

Le Télégramme – Brest – 9 mars 2023

Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a prévu trois étapes en Finistère ce vendredi 10 mars 2023.

Le ministre Jean-Christophe Combe visitera trois structures à Pleyben, Landerneau et Plouarzel. (Mohammed Badra/EPA)

Trois étapes finistériennes ce vendredi pour le ministre des Solidarités ! Jean-Christophe Combe est attendu à 9h45 salle Arvest à Pleyben, où il sera accueilli par les élus du territoire et Maël de Calan, président du Département. Bientôt un an après la visite de sa secrétaire d’État au handicap, Sophie Cuzel, le ministre viendra se rendre compte par lui-même du bilan de la première année du Plan handicap pour le Finistère, qui prévoit la création de 675 places supplémentaires d’ici 2025.

Visite de l’IME de Landerneau…

Après un déjeuner républicain à la sous-préfecture de Brest, direction Landerneau. À 14h45, le ministre visitera l’Institut médico-éducatif et l’institut d’éducation motrice de Kerdelune. Les personnels lui détailleront les dispositifs de scolarisation mis en œuvre, ainsi que les différents ateliers proposés. Il assistera aussi à la présentation du dispositif « La Brise », qui comprend un plateau technique de rééducation, de la prise en charge de la douleur et de l’accompagnement de la fin de vie.

… puis d’une résidence pour personnes âgées à Plouarzel

À 16h35, dernière étape, à Plouarzel. Accueilli par le maire André Talarmin, Jean-Christophe Combe visitera la petite unité de vie de la résidence Ty Braz. Cette structure qui accueille des personnes âgées au cœur du bourg a fêté ses 30 ans d’existence en 2022. L’occasion aussi d’un temps d’échanges avec les accompagnants et les résidents.


Parents d’enfants handicapés : répondez à une enquête en ligne

Handicap.fr / Actualité, Autisme, Initiatives, Associations, Handicap psy, Polyhandicap, Handicap mental / 1 mars 2023 • Par Cassandre Rogeret

« Vous sentez-vous découragé ou détendu ? » L’Unapei invite les parents d’enfants avec un handicap intellectuel, psychique et autistes à répondre à une enquête en ligne pour mieux identifier leurs besoins et difficultés.

Date limite ? Le 31 mars 2023.

« Quel est le niveau d’autonomie et le besoin d’accompagnement de votre enfant ? » « Au cours des quatre dernières semaines, vous êtes-vous senti particulièrement nerveux, découragé, déprimé ou calme et détendu ? »

L’Unapei, union de 330 associations œuvrant avec et pour les personnes en situation de handicap, lance Handicaps et vie quotidienne : la voix des parents, une grande enquête destinée aux parents (père, mère, beaux-parents) de personnes avec un handicap intellectuel ou psychique, autistes ou polyhandicapées.

L’objectif ? Mieux connaître les difficultés rencontrées, le retentissement sur leur vie, ainsi que leurs besoins et leurs attentes via un questionnaire anonyme d’une vingtaine de minutes. Intéressés ?

Jusqu’au 31 mars 2023 pour faire entendre sa voix en quelques clics !


Autisme et TND : contribuez à l’enquête nationale.

UNAPEI – Article – 22 novembre 2023

Pour la 4e fois, le gouvernement lance une grande enquête avec Ipsos, sur les parcours de vie des personnes avec trouble du neuro développement et autisme. Vous êtes concernés ? Donnez votre avis pour orienter les politiques publiques

Cette enquête nationale s’adresse aux personnes avec autisme, troubles DYS, TDAH et troubles du développement intellectuel ou à leurs familles. L’enquête est disponible en Facile à lire et à comprendre.

L’exploitation des réponses permet d’évaluer la pertinence des politiques publiques et menées et d’orienter les actions futures rassemblées dans la stratégie nationale « autisme et TND »

Depuis 2020, plus de 11 000 personnes répondent chaque année à l’enquête qui mesure l’impact dans leurs vies, de la politique publique pour l’autisme et les troubles du neuro-développement (TND) dont font partie les troubles du développement intellectuel (ou handicap intellectuel).

Parmi les répondants est à noter une sous-représentation des personnes handicapées intellectuelles et de leurs familles. Et si vous contribuiez à inversiez cette tendance ?

Pour agir, répondez à cette enquête avant le 20 décembre 2022 et n’hésitez pas à faire connaitre cette initiative. 


De la place mais pas de personnel : des familles d’adultes handicapés dépitées dans le Finistère

Le Télégramme – Ploudalmézeau – 28 novembre 2022 – Yann Le Gall

L’extension de la maison d’accueil spécialisée de Ploudalmézeau s’achève. Mais faute de personnel, les adultes handicapés éligibles à ces places restent en IME et à la charge de parents épuisés.

Le personnel médico-social a dû se mobiliser pour obtenir une part du Ségur, et encore manque-t-il des métiers à l’appel. Insuffisant, en tout cas, pour rendre les salaires attractifs et éviter des situations dramatiques. Faute de personnel, des services d’accompagnement de personnes handicapés ne peuvent ouvrir.
(Le Télégramme/Yann Le Gall)

Thomas aura 27 ans le 1er janvier 2023. « Il ne parle pas, ne communique pas, ne marche pas. Du polyhandicap très lourd. On s’est exclusivement occupé de lui jusqu’à ses huit ans, âge où il a rejoint l’IME (institut médico-éducatif) de Briec », témoigne sa mère, Nadine Cajean, 54 ans. Les années ont passé, l’Audiernais a franchi le cap de la majorité mais reste toujours – grâce à l’amendement Creton -, dans cet établissement normalement réservé aux enfants.

Il y dort trois nuits par semaine et un week-end, tous les trois mois. « Le reste du temps, à la maison, il faut garder le sourire, de bons muscles lombaires et de bons biceps pour le porter. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai le coup. En pensant aussi à l’équilibre physique, mental, familial ».

Nadine et Xavier Cajean ont toujours remué ciel et terre pour offrir à leur fils, Thomas (sans négliger ses frères Tanguy et Rafaël), les meilleures conditions de vie. Son entrée en Maison d’accueil spécialisée doit leur accorder leur légitime droit à respirer. Quand s’accomplira-t-elle ? (Le Télégramme/Famille Cajean)

19ème rentrée à l’IME

À 140 km de là, à Lanildut, Catherine Kerbrat compose avec ces mêmes contraintes. Son fils, Gwendal, 24 ans, « a effectué sa 19e rentrée à l’IME de Plabennec ». Il aurait pu croiser Thomas, à la Toussaint, dans un autre établissement géré par l’association des Genêts d’Or : la Maison d’accueil spécialisée (MAS) Ty Heol, à Ploudalmézeau. Leurs dossiers ont été validés. Les deux Finistériens peuvent occuper l’une des sept places permanentes (auxquelles s’ajoutent trois places temporaires) prévues dans l’extension de la MAS.

Finalement, le chantier sera livré fin décembre. Deux mois de retard pour bénéficier d’un bâtiment confortable et hyperfonctionnel dans l’accompagnement (24 heures sur 24, 365 jours sur 365) de leurs enfants, adultes, en situation de handicap et, enfin, du droit légitime à leur répit : les parents peuvent encore le tolérer.

Le chantier d’extension de la MAS de Ploudalmézeau devrait s’achever fin décembre. Mais l’établissement, dirigé par Céline Rivoalen, n’ouvrira pas ce nouveau service tant que la pénurie de recrutement durera. (Le Télégramme/Yann Le Gall)

Une mère en colère

Sauf que « le dépit et la colère », qu’exprime aujourd’hui Nadine Cajean, ont pris le pas sur la patience. « On espérait une ouverture du service en janvier. Nous voilà à nouveau sans date », déplore Catherine Kerbrat.

Non pas en raison d’un nouveau retard de travaux mais de l’absence du personnel nécessaire pour l’ouverture du service : « Il nous faudrait recruter une dizaine de personnes », précise la directrice, Céline Rivoalen. Les jobs dating de septembre et novembre n’ont pas mobilisé les indispensables éducateurs spécialisés, infirmiers, aides-soignants ou accompagnants éducateurs sociaux diplômés.

Des métiers qui n’attirent plus

« Ces métiers du médico-social n’attirent plus. C’est un problème national », constate la directrice de Ty Heol, dont la partie existante (42 résidents, une soixante de salariés) a aussi besoin de renforts.

Inauguré en 2013, le premier bâtiment combine de très bonnes conditions de travail et d’accueil des résidents (adultes handicapés). L’extension les améliorera encore. (Le Télégramme/Yann Le Gall)

Les conditions de travail s’avèrent très correctes. Les salaires, en revanche, « ne sont pas à la hauteur ». Les Genêts d’Or, comme toute autre association, ne disposent pas des moyens financiers pour combler le différentiel de paie avec d’autres secteurs.

Les MAS relevant du financement de l’État, c’est de ce dernier que les professionnels et les familles attendent un geste capable de débloquer une situation d’autant plus dramatique qu’elle e, également, les délais d’attente d’entrée en IME.


Plan handicap : 672 places d’accueil créées en Finistère d’ici 2025

CD 29 – Penn ar Bed – Actualités – octobre 2022

© CD29 – F. Betermin

505 places déjà attribuées.

Le Conseil départemental du Finistère a lancé son Plan handicap en mars 2022, après avoir érigé ce sujet comme la priorité n°1 de son mandat. Il s’agit d’un plan d’actions de grande ampleur pour répondre aussi rapidement que possible aux besoins des Finistériens en situation de handicap et de leurs familles.

Au-delà du renforcement de la qualité de service de la MDPH et la création de dispositifs pour aider les aidants, ce plan d’actions matérialise un effort financier sans précédent pour augmenter la capacité d’accueil et d’accompagnement des Finistériens en situation de handicap d’ici 2025.

672 places supplémentaires seront ainsi créées d’ici 2025, financées par un effort près de 12 millions d’euros par an du Département, et de 5 millions d’euros par an de l’État. Depuis le lancement du plan handicap en mars 2022, 505 places ont déjà été attribuées aux associations gestionnaires, qui ouvriront progressivement dans les 3 ans qui viennent.

Plusieurs objectifs :

  • réduire au maximum la contrainte pour de jeunes adultes de devoir rester dans des établissements pour enfants après 20 ans ;
  • permettre une meilleure intégration dans la société des personnes en situation de handicap, avec des places de foyers de vie hors les murs ou des places d’habitat inclusif en cœur de ville ;
  • mieux répondre aux besoins des usagers en favorisant une logique de parcours de vie afin d’éviter les ruptures.

Où seront situées les nouvelles places créées ?

Répartition des places

Plan handicap – Carte des ouvertures de places 2022 (pdf – 1,89 Mo)

168 places en foyers de vie

Financées par le Conseil départemental

Le foyer de vie accueille des adultes avec handicap ayant une certaine autonomie. Des activités adaptées leur sont proposées en journée (artistique, sportive, culturelle, …). Ces places intègrent de l’accueil permanent et temporaire.

Exemple : à Plogonnec, la construction d’une petite structure pour accueillir 5 jeunes adultes, maintenus malgré leur âge en IME (Institut médico-éducatif), afin de leur permettre d’élaborer leur projet de vie avec un accompagnement spécifique.

15 places en foyer d’accueil médicalisé (FAM)

Financées par le Conseil départemental et l’ARS Bretagne

Le foyer d’accueil médicalisé accueille des adultes handicapés dépendants qui ont besoin de l’assistance d’une tierce personne pour la plupart des actes quotidiens (manger, s’habiller…), ainsi que d’une surveillance médicale et de soins constants.

81 places en maison d’accueil spécialisée (MAS)

Financées par l’ARS Bretagne

La maison d’accueil spécialisée accueille des adultes avec handicap gravement dépendants qui ne réalisent pas seuls les actes de la vie courante (manger, s’habiller…). Leur niveau de dépendance est souvent plus important que pour les FAM.

50 places en unité pour personnes handicapées vieillissantes (UPHV)

Financées par le Conseil départemental et l’ARS Bretagne

L’unité pour personnes handicapées vieillissantes accueille des personnes âgées entre 45 et 60 ans présentant un état de santé ou de dépendance nécessitant la mise en place d’un projet de soins personnalisé.

 

218 places d’accompagnement par un service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS)

Financées par le Conseil départemental

Le service d’accompagnement à la vie sociale favorise l’autonomie des adultes avec handicap, logés de manière autonome, pour les aider dans leur vie quotidienne (démarches administratives, gestion budgétaire, insertion professionnelle, gestion du logement, …). Ce dispositif favorise l’inclusion en milieu ordinaire.

Exemple : à Brest et Plourin-lès-Morlaix, la création de 21 places pour des personnes présentant un handicap psychique souhaitant tester leur capacité à vivre en autonomie, en vue de favoriser leur insertion dans la cité en proposant un accompagnement global adapté.

21 places service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD)

Financées par l’ARS Bretagne

Le service d’éducation spéciale et de soins à domicile apporte un soutien aux mineurs avec handicap dans leur milieu de vie par des équipes pluridisciplinaires (kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie…). Ce dispositif favorise l’inclusion en milieu ordinaire.

119 places d’habitat inclusif

Financées par le Conseil départemental et la CNSA

L’habitat inclusif permet à des personnes avec handicap de vivre dans un logement ordinaire, souvent proche des commodités, pour favoriser leur intégration dans la vie sociale. Une aide à la vie partagée finance l’intervention d’un animateur pour coordonner la vie collective.

Exemple : à Lesneven, la création d’un habitat groupé de 7 logements T2 destiné à des personnes isolées déjà accompagnées en structure, afin de leur proposer un cadre de vie favorisant une réinsertion sociale voire professionnelle avec la possibilité d’intégrer l’ESAT de Lesneven.


Finistère. Handicap : le Département renforce l’accueil avec la création de 672 nouvelles places

Ouest-France – Finistère – 17 octobre 2022 – Jean-Marc PINSON

Le Département déroule son plan handicap en matière d’accueil et d’accompagnement. 672 places supplémentaires vont être ainsi créées d’ici 2025. Soit 12 millions d’euros par an pour le Département et 5 millions d’euros par an pour l’État.

Maël de Calan, président du conseil départemental ; Jocelyne Poitevin, vice-présidente en charge de l’action sociale ; Nathalie Carrot-Tanneau, vice-présidente en charge du handicap et Jean-Paul Mongeat, directeur de l’ARS Bretagne. | Ouest-France

« Quand on discute avec les gens sur le terrain concernés par le sujet du handicap et de la question de l’accueil et de l’accompagnement, on nous dit souvent qu’il n’y a pas assez de places, qu’elles ne sont pas au bon endroit ou encore que ce ne sont pas les bonnes places ».

Maël de Calan, président du conseil départemental est bien conscient du problème d’accueil et d’accompagnement des 80 000 personnes en situation de handicap dans le Finistère. Le handicap est la priorité du Département. Cela passe par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), en renforçant la qualité du service et par la création de dispositifs pour aider les aidants.

Concrètement, 672 nouvelles places d’accueil et d’accompagnement vont être créées d’ici 2025 : 168 en foyer de vie, 218 en service d’accompagnement à vie sociale, 15 en maison d’accueil spécialisée et 119 en habitat inclusif qui permet à des personnes handicapées de vivre dans un logement ordinaire.

Un quadrillage de tout le Finistère

« C’est tout le territoire du Finistère qui est concerné, souligne Jocelyne Poitevin, vice-présidente en charge de l’action sociale. Il n’était pas question de centraliser à Quimper ou à Brest. Ce n’est pas non plus une implantation par hasard ».

La maire de Douarnenez sait qu’en tant qu’élue locale, ses administrés se tournent vers elle pour trouver des solutions. « Les familles sont angoissées, elles se posent des questions : que va devenir mon enfant ? Où ira-t-il ? ».

Pour Maël de Calan, le Département, en plus d’y mettre des moyens conséquents, « s’adapte plus finement que par le passé sur l’offre pour répondre à la demande », même si « nous n’avons pas la prétention de résoudre l’ensemble du problème du handicap et de son accueil ».

Une répartition locale donc, avec une volonté de désengorger certaines structures. « Exemple avec les jeunes adultes maintenus en IME après 20 ans, dans un endroit qui n’est plus adapté pour eux et leur développement et qui bloquent toute la chaîne d’entrée en IME ».

Foyer de vie, habitat inclusif…

Pour bien comprendre certains besoins et les réponses apportées par le Département, on peut citer en foyer de vie, la construction d’une petite structure de cinq jeunes adultes à Plogonnec, maintenus en IME malgré leur âge pour les aider dans leur projet de vie.

En habitat inclusif, construction d’une habitation pour quinze handicapés moteur à Douarnenez, création à Lesneven de sept T2 pour des personnes isolées en vue d’une réinsertion avec possibilité d’intégrer l’Esat de la commune.

 En service d’accompagnement à la vie sociale, à Brest et Plourin-lès-Morlaix, 21 places pour des personnes ayant un handicap psychique pour tester leur capacité à vivre en autonomie.

300 emplois

L’ARS (Agence régionale de santé) met également la main à la poche pour 81 places en maison d’accueil spécialisée qui reçoit des adultes dépendants qui ne réalisent pas les actes quotidiens et pour 21 places en service d’éducation spéciale et de soins à domicile. L’ARS et le Département cofinancent 15 places en foyer d’accueil médicalisé et 50 places en unité pour personnes handicapées vieillissantes.

En terme d’emploi, ces créations de places d’accueil et d’accompagnement se traduiraient par 300 emplois.


Pénurie des métiers de l’humain : signez la pétition !

UNIOPSS – 8 juillet 2022

Pour continuer d’accompagner, les plus vulnérables, il est temps d’agir ! Dans un contexte marqué par une pénurie des métiers de l’humain, le réseau Uniopss/Uriopss lance une pétition interpellant le président de la République, le gouvernement et les parlementaires nouvellement élus. Chacun est invité à la signer.

Alors que les acteurs de la solidarité se mobilisent de nouveau sur les territoires autour de la crise qui touche les métiers du soin et de l’accompagnement, le réseau Uniopss/Uriopss souhaite interpeller fortement les pouvoirs publics à travers une pétition.

Il est en effet capital de prendre rapidement des mesures permettant de conjuguer la reconnaissance et l’investissement des salariés et la promotion de l’accompagnement de chaque usager.

Il y a d’autant plus urgence à donner des signes forts, en cette période estivale qui risque d’être particulièrement critique pour les établissements accueillant des personnes vulnérables et fragiles, déjà confrontés tout au long de l’année à une pénurie croissante de personnels…

Vous aussi, soutenez la mobilisation !

Signez la pétition


Les Genêts d’or peinent à recruter et tracent une feuille de route

Ouest-France – Finistère – 5 juillet 2022

Devant 360 invités, l’assemblée générale de l’association des Genêts d’or s’est tenue à Saint-Pol-de-Léon (Finistère). La crise sanitaire vécue impacte les projets. L’association s’inquiète pour l’emploi et les solutions à trouver pour l’avenir.

Yves Habasque et Yannick Arzel ont présenté le projet 2022-2027 des Genêts d’or. | Ouest-France

L’association Les Genêts d’or a tenu son assemblée générale annuelle au centre de congrès de Kerisnel à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), fin juin 2022. La structure accueille 1 900 personnes et compte 1 500 salariés en équivalent temps plein, sur 50 sites. « Nous rencontrons cependant des difficultés à recruter du personnel », expliquent Yves Habasque, président, et Yannick Arzel, directeur général.

Les deux hommes mentionnent le manque d’attractivité du métier, le manque de reconnaissance, les salaires trop bas, la pénibilité des critères que l’on entend régulièrement lors des séances de recrutement. La crise du Covid-19 a laissé des traces. La démotivation est la même dans le domaine social que dans le domaine médico-social. Avec des postes vacants, les services ferment.

Une feuille de route

Nous renforçons notre communication sur les métiers en développant un projet social consacré aux salariés, en apportant des formations.

À l’aube de son 60e anniversaire, l’association a dressé une feuille de route. Son projet associatif s’inscrit sur la période 2022-2027. Plusieurs engagements sont actés : contribuer à faire évoluer la place et l’image du handicap et de la dépendance dans la société. Engager les acteurs associatifs dans une démarche d’inclusion. Favoriser l’autodétermination des personnes accompagnées. Formaliser la politique associative à destination des familles et des proches aidants. Structurer l’innovation autour d’un laboratoire d’innovation sociale. Fluidifier le parcours des personnes en interne et en externe. « 1 000 personnes sont actuellement en attente d’accompagnement », notent les dirigeants.


Législatives : Menacé, Richard Ferrand chasse à droite

Le Télégramme – France – 16 juin 2022 – par Sophie Prévost

PHOTO FRANCOIS DESTOC / LE TELEGRAMME PLOUGASTEL (29) : Dans le cadre des élections législatives, déplacement de Richard Ferrand président de l’assemblée nationale et Maël de Calan (Droite) président du conseil départemental du Finistère, à la résidence Mathurin Kerbrat des Papillons blancs (foyer d’hébergement)

Il y a de la tension dans l’air. En butte à la Nupes sur sa 6e circonscription du Finistère, le député sortant et ancien socialiste Richard Ferrand s’affiche avec ses soutiens de droite, jusqu’à Plougastel-Daoulas. Le prix à payer pour rester un acteur de la Macronie ?

Ce jeudi 16 juin à midi, Richard Ferrand visitait la résidence Mathurin Kerbrat, un établissement d’aide par le travail géré par les Papillons Blancs 29 à Plougastel-Daoulas (29). Un rendez-vous électoral, savamment choisi pour illustrer la prise en charge du handicap. Et une thématique sociale s’il en est, pour l’ancien socialiste, venu de l’aile gauche du parti.

Sauf que pour accompagner le candidat et député sortant dans la plus grosse commune de la 6e circonscription (13 161 habitants), il n’y avait, ce jeudi midi, aucun élu de gauche.

C’est entre le président du Conseil départemental, Maël de Calan, et le maire de Plougastel-Daoulas, Dominique Cap, tous les deux élus du centre droit, que Richard Ferrand a pris la pose. Légèrement moins à l’aise et souriant que ses hôtes, le président de l’Assemblée Nationale assume ce pas de côté, auquel il n’avait jamais habitué ses électeurs, depuis sa première élection en 2012. « C’est vrai que nous ne sommes pas de la même famille politique. Mais depuis toujours, je milite pour que l’on dépasse les clivages au service de l’intérêt général », justifie-t-il.

 

À couteaux tirés

L’intérêt général, pour se sauver d’un second tour à haut risque ? Seulement deux points et 1 180 voix séparent le candidat Renaissance, pilier historique d’En Marche, de son adversaire de la Nupes, Mélanie Thomin. Sur le marché voisin, à la même heure, la candidate socialiste brûlait, elle, ce jeudi, de bouter hors de la circonscription « un baron de la Macronie ».

À ses côtés, l’ancien secrétaire d’État et ancien député, Kofi Yamgnane, et l’ancien conseiller général et maire de Plougastel-Daoulas, André Le Gac, tous les deux d’anciens amis socialistes, accusaient ouvertement Richard Ferrand de « trahison ». « Parole d’experts », répond l’intéressé. Ici se reflète le match à couteaux tirés en train de se jouer au niveau national entre la majorité gouvernementale et la Nouvelle union populaire écologique et sociale.

 

Retour d’ascenseur

« Plougastel m’a toujours bien élu, les gens ne choisissent pas l’étiquette », assure Richard Ferrand, qui peut donc espérer une bonne réserve de voix dans la commune, quand bien même elles se situent à droite. Maël de Calan, venu « en soutien plutôt qu’à la rescousse », estime en tout cas « logique » le retour d’ascenseur. « Sans Richard (Ferrand) et son intervention auprès du gouvernement, il n’y aurait pas eu ce fameux pacte de Pleyben, qui acte le lancement de notre ambitieux plan handicap dans le Département ».

Même engouement de la part de Dominique Cap, qui figure dans la liste des 31 maires affichant leur soutien officiel au député sortant. Avec cette fois les JO de Paris 2024 en ligne de mire : « Un centre fédéral de skateboard sortira de terre début 2023 à Plougastel-Daoulas. Avoir chez nous une personne investie dans le gouvernement ne peut que servir le territoire ».

 Avant de revenir terminer la journée en presqu’île pour un apéritif citoyen, le candidat Ferrand a échangé avec des représentants agricoles sur Carhaix. Ironie de campagne, la rencontre a eu lieu au Karaez Park. La même salle où Mélanie Thomin s’apprêtait à tenir une réunion publique, en soirée.


Le Finistère lance une opération séduction sur les métiers du médico-social

Le Télégramme – Finistère – 10 juin 2022 – par Régis Nescop

Pour répondre à la pénurie criante de personnel, le département du Finistère, l’ARS et pôle emploi lancent une opération séduction sur le secteur du médico-social, des « métiers qui ont du sens et de la valeur ».

Maël de Calan, le président du conseil départemental et Sophie Rogery, de Pôle emploi (à droite), espèrent recruter massivement dans le secteur médico-social. (Le Télégramme/Régis Nescop)

« Donner du cœur à son métier ». Et pourquoi pas dans le médico-social ? C’est tout le sens de la campagne de communication qui vient d’être lancée par le conseil départemental, l’ARS et Pôle emploi. L’objectif est de répondre à la pénurie des personnels dans ces métiers. Une première opération qualifiée d’« urgente » à l’aube d’un été où les difficultés de remplacement sont particulièrement redoutées. « Cette tension dans ce secteur d’activité est grave car elle entraîne des conséquences lourdes chez les personnes vulnérables (mineurs isolés, personnes handicapées et âgées) », considère Maël de Calan qui veut changer le regard sur ces métiers mal ou peu considérés et jugés à l’aune de la seule rémunération. D’ailleurs, sur ce dernier point, des avancées ont été notables, rappelle le président du conseil départemental, depuis les augmentations salariales du Ségur. D’autres leviers ont été actionnés en Finistère. Exemple avec la possibilité de combiner le RSA et le revenu d’activité durant trois mois dans ce secteur.

 

5 780 offres d’emploi dans le médico-social

« Mais cela ne suffit pas », reconnaît Maël de Calan d’où cette campagne de communication résolument positive. « Pour renforcer l’attractivité, on va mettre en avant le sens et les valeurs de ces métiers », complète Sophie Rogery, la directrice territoriale de Pôle emploi. Le gisement des offres dans le médico-social est conséquent avec près de 5 780 intentions d’embauche dans le Finistère. « Ce secteur représente 11 % (25 000) de l’emploi salarié dans le département ». Plusieurs corps de métiers sont concernés : aides-soignants, infirmiers, éducateurs, aides à domicile, agents de service hospitalier…

Du 15 au 30 juin, les douze agences de Pôle emploi vont développer une stratégie d’accueil spécifique à travers l’opération #TousMobilisés (stage découverte, immersion facilitée, recrutement par simulation, formation…)

Toutes les offres seront accessibles en ligne par le conseil départemental sur www.finisterejob.fr. Ce coup de projecteur sera également relayé sur l’ensemble des abris de bus du département et par les communications internes des associations gestionnaires dans le médico-social.


Pénurie de professionnels : « L’été s’annonce particulièrement compliqué »

ASH – Professions et travail social – 9 juin 2022 – Propos recueillis par Maxime Ricard

Pierre Dubois est le président du Collectif des Associations de Personnes Handicapées du Finistère – Crédit photo DR

Attractivité des métiers en berne, équipes à bout de souffle, démissions, difficultés de remplacement… le secteur médico-social affronte une crise qui touche tous les champs. A la veille des vacances d’été, Pierre Dubois, président du Collectif des Associations de Personnes Handicapées du Finistère (CAPH 29(*)), s’inquiète des répercussions sur les usagers.

 

Actualités sociales hebdomadaires – Pourquoi l’inquiétude autour du manque de personnel est-elle plus vive cette année ?

Pierre Dubois : Des professionnels ont démissionné et n’ont pas été remplacés, d’autres sont embauchés mais partent au bout de trois jours, certains n’acceptent plus les CDI (contrats à durée indéterminée), il y a des postes à pourvoir mais personne ne postule. A cela s’ajoute les départs en vacances des titulaires. Si tous les étés, le problème existe, cette année il va être encore plus important. D’autant que les manques se font déjà ressentir. Des gestionnaires ont envoyé des courriers aux résidents et familles pour signaler que, en raison de la pénurie de personnel, certaines activités ne seront plus effectuées. C’est le cas, par exemple, d’une maison d’accueil spécialisée qui stipule dans une lettre que « seuls les actes nécessaires seront réalisés », à savoir le nursing (les toilettes, les soins, l’alimentation). Le reste de la prise en charge sera aléatoire. Nous sommes donc à la limite de la maltraitance. Les personnes en situation de handicap et leurs familles ont le droit à un accompagnement de qualité, même en été.

Quelles pourraient être les conséquences sur le terrain ?

Cette problématique touche tout le secteur. On parle beaucoup des Ehpad, de l’hôpital mais rarement du champ du handicap. Or, la pénurie existe aussi dans ce secteur et a des conséquences sur l’accompagnement de ce public. Nous n’avons pas encore eu de remontées quant à d’éventuelles fermetures totales de sites. En revanche, certains accueils temporaires le seront. Ce qui est d’ailleurs paradoxal car les pouvoirs publics du Finistère assurent vouloir augmenter le droit au répit des usagers et de leurs proches. Or c’est tout l’inverse qui risque de se passer cet été. Nous voulons alerter aussi sur la situation des soins à domicile. En temps normal, il est très compliqué pour une personne handicapée de trouver un professionnel qualifié alors imaginez cet été, période où elles sont particulièrement vulnérables…

Comment résoudre le problème à long terme ?

Pour attirer de nouveaux professionnels, il ne suffit pas d’augmenter les salaires. Il convient de leur redonner du temps de présence. Ils ont trop de démarches administratives à effectuer. On leur demande de remplir des tableaux, des grilles… Il passe plus de temps derrière des écrans qu’auprès des résidents. Ce n’est pas normal. Cela ne séduit pas les jeunes. Je pense aussi qu’il y a un vrai manque au niveau de la formation. Les professionnels ne sont pas formés aux différents handicaps. Ils passent d’un Ehpad à une maison d’accueil spécialisée, d’un ESAT à un foyer de vie alors que les publics sont complétement différents. Ce n’est pas la même chose d’accompagner une personne cérébro-lésée ou une personne en situation de handicap moteur. Un plan d’urgence ne suffirait pas. Le problème n’est pas conjoncturel, il est bien plus grave que cela. Nous sommes dans la même situation que l’hôpital.

(*) Le collectif regroupe 25 associations représentatives de tous les types de handicap et 15 associations de gestionnaires et se veut l’interlocuteur privilégié du conseil départemental du Finistère. 


À Quimper et dans le Finistère, les bras manquent pour accueillir les personnes handicapées

Le Télégramme – Quimper – 18 mai 2022

Le quotidien d’une personne à mobilité réduite est loin d’être évident. Se déplacer en fauteuil nécessite de faire face à de nombreuses difficultés. (Le Télégramme/Anthony Rouanet)

À Quimper, l’Adapei 29 tire, à son tour, la sonnette d’alarme et déplore, à travers un communiqué, le manque de personnel dans les établissements d’accueil de personnes handicapées.

« Face au manque de personnel dans les établissements d’accueil de personnes handicapées », l’Adapei 29, par le biais de son président, a tenu à réagir par communiqué, pour « avertir l’ensemble des personnes concernées de sa connaissance du problème et de sa vigilance quant à l’évolution de la situation ». Un « problème » qui devrait d’ailleurs être au cœur de l’assemblée générale de l’association départementale de parents et amis de personnes en situation de handicap mental du Finistère, programmée le samedi 21 juin, à Châteaulin.

« 500 postes qui manquent »

À cette occasion, l’association devrait reparler de ce courrier, « envoyé aux parents pour leur demander, de façon ponctuelle, de reprendre leurs enfants à la maison et pendant une période souhaitée de trois semaines ». Des enfants qui étaient en établissements. « Mais le manque de personnel fait que la continuité de la prise en charge n’est plus assurée », déplore le président de l’Adapei 29, qui estime aujourd’hui à « 500 » le nombre de postes manquant, « en tenant compte des futures ouvertures ».

 Un chiffre qui s’explique aussi, laisse entendre l’association, par les conditions de travail et de rémunération au sein des structures : « On peut comprendre l’ensemble du personnel qui travaille au sein de ces établissements et qui voient leur salaire stagner et même régresser, écrit-elle ainsi. Avec la fin de la Covid, beaucoup d’opportunités de changer de métier ont vu le jour avec des rémunérations plus importantes qui permettaient à ce personnel de vivre dignement ». Évoquant aussi « la pénibilité et les astreintes liées à ce métier », l’association explique qu’« ils ont été nombreux à quitter le milieu du médico-social ou à trouver des postes plus attrayants ».

« La situation devient catastrophique »

« Bien que les directions des établissements, avec le soutien des familles, aient alerté les députés, sénateurs, ARS et Conseil départemental, la situation n’évolue pas et devient catastrophique », poursuit-elle. De ponctuer : « Le Plan handicap annoncé par le Conseil départemental et les instances gouvernementales répond en partie à nos attentes ; toutefois, il reste un grand nombre de personnes moyennement ou lourdement handicapées oubliées ».


Recrutement : le Finistère sonne la mobilisation générale dans le médico-social

Le Télégramme – Bretagne – 11 mai 2022 – Régis Nescop

Face à la crise du recrutement, les établissements et services médico-sociaux (ESMS) du Finistère redoutent de ne plus assurer leurs missions. Le conseil départemental sonne la mobilisation générale et lance une grande compagne de communication.

Maël de Calan, le président du Département du Finistère, a annoncé le lancement d’une campagne de communication et la création d’un comité de coordination, chargé d’assurer le recrutement des personnels dans le médico-social. (Le Télégramme/Régis Nescop)

« Les métiers les plus recherchés ? Tous ! » Dans le foyer de vie Les Astérides à Quimper, géré par les Papillons Blancs du Finistère, Sophie Goarin, la directrice, compose quotidiennement avec des plannings sous tension. Éducateurs, agents de service, chefs d’atelier… Les besoins sont urgents pour assurer la prise en charge de la cinquantaine d’adultes en situation de handicap dans un établissement ouvert toute l’année, 24 h/24. Des difficultés existaient, mais la crise sanitaire, dans un territoire proche du plein-emploi, a amplifié le phénomène. « Cela a été un terrible révélateur ». Aujourd’hui encore, des salariés continuent de se détourner de ces métiers. « Le risque de pénurie de personnel est réel », ne cache pas Frédéric Soudon, le président de la structure associative qui emploie 800 salariés dans le Finistère (1 600 résidents).

« L’enjeu est grave pour les plus fragiles »

C’est un fait. Les établissements et services médico-sociaux (ESMS) sont en souffrance dans le Finistère. Au point de remettre en question les missions d’accueil et d’accompagnement des personnes vulnérables dans des structures où un résident mobilise parfois un salarié. Cette situation conduit le conseil départemental à « sonner la mobilisation générale ». Maël de Calan, en visite ce mercredi 11 mai, aux Astérides, veut aller au-delà de son rôle de financeur. « Le conseil départemental ne peut pas se détourner du recrutement même si ce n’est pas de sa compétence. L’enjeu est plus grave que dans les autres secteurs car le médico-social doit répondre aux besoins des Finistériens les plus fragiles. » Le Département a déjà actionné des leviers, notamment sur la question salariale, au centre de revendications : augmentation de 15 % en moyenne pour les aides à domicile (5 M€ pour le Département), la contribution au financement de 183 € net/mois par le Ségur (3 M€), l’augmentation des moyens alloués aux établissements gestionnaires (800 000 €), l’autorisation d’un cumul du RSA avec un revenu d’activité pendant trois mois dans le médico-social.

On vit un moment clé

Une grande campagne de communication

Plusieurs centaines d’emploi sont encore à pourvoir. Dans ce contexte, le Département redoute que son pacte de Pleyben (650 places d’accueil en plus pour le handicap) reste « lettre morte sans recrutement possible ». Pour y répondre, le conseil départemental veut créer une « task force commune », un comité de coordination sur le recrutement dans le médico-social regroupant tous les acteurs de la filière. « Il faut apporter une réponse sur le long terme », affirme Maël de Calan qui a annoncé le lancement, dès le mois de juin, d’une campagne de communication et de promotion de ces métiers. La présence sur les salons sera aussi renforcée. « Il est urgent de communiquer de manière positive, considère Frédéric Soudon. Ce sont des métiers qui ont du sens. Il faut le dire car l’enjeu est d’attirer des salariés et de les retenir ». On vit un « moment clé », appuie Maël de Calan car les « plus de 75 ans vont doubler dans le Finistère, augmentant considérablement les besoins de prise en charge ». https://assets.poool.fr/advanced-paywall-frame.html


Face au manque d’effectif dans le médico-social, le Département poursuit ses actions

Ouest-France – Finistère – 11 mai 2022 – Romain LE BRIS

Le conseil départemental du Finistère veut faire face au manque d’effectif dans le secteur médico-social. Il met plusieurs millions d’euros sur la table pour que les salariés soient mieux rémunérés et attirer du personnel.

« Le secteur du médico-social est en tension de recrutement très forte, constate Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, car on se rapproche du plein-emploi en Finistère, donc c’est difficile de recruter. » Ce mercredi 11 mai 2022, l’élu s’est rendu à la résidence des Astérides, un foyer d’adultes handicapés géré par l’association les Papillons blancs, à Quimper.

Il a exposé les problématiques de recrutement dans ce secteur, qui comporte l’aide à domicile, les structures pour personnes âgées, dépendantes ou en situation de handicap, etc.

Après avoir annoncé la création de 650 places d’accompagnement dans le Finistère vendredi 4 mars 2022, le Département a détaillé le second volet de son plan pour le médico-social, portant principalement sur une meilleure rémunération de ses acteurs. « Ce sont des métiers pleins de sens, mais difficiles et avec une rémunération modeste »

Mieux embaucher l’été

Dans le cadre d’une réforme appelée avenant 43, le conseil départemental prévoit 5 millions d’euros pour augmenter de 15 %, en moyenne, la rémunération des aides à domicile des Saad (services d’aide et d’accompagnement à domicile). Mais aussi 3 millions d’euros pour étendre le Ségur de la santé aux salariés du médico-social, soit 183 euros net par mois. « On attend la sortie des derniers décrets pour connaître les publics concernés », précise Maël de Calan, mais « 75 à 80 % des salariés du secteur devraient l’être ».

Dès 2022, les moyens alloués chaque année aux établissements gestionnaires seront augmentés, pour un total de 800 000 €. Enfin, il sera autorisé de cumuler le RSA (revenu de solidarité active) avec un revenu d’activité pendant trois mois, mesure prise notamment pour mieux embaucher l’été.

Le Département préparera aussi des actions afin d’augmenter les quotas de formation pour ce secteur. Et élaborera un plan de soutien aux Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).



 
 

AVIS D’OBSÈQUES

Brest (29) – Guipavas (29) – Dinéault (29)

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jacques DOLOU

à l’aube de ses 84 ans.

De la part de :

son fils, Christian;

ses filles et gendres, Catherine et Jean-Marie, Sylvie et Eric;

ses petits-enfants, Théo, Martin, Manon, Chloé, Mathis;

sa soeur, Jacqueline;

son filleul, Olivier;

sa nièce, Nathalie;

son neveu, Arnaud,

et toute la famille.

Un hommage lui sera rendu mardi 3 mai, à 10 h 30, en la salle de cérémonie du Centre funéraire de l’Ouest, 245 rue général Paulet à Lambézellec, où il repose.

Visites de 14h00 à 18h00.

La famille remercie très chaleureusement le personnel du Manoir de Keraudren pour son accompagnement et son humanité.

Des dons en faveur des associations France Alzheimer 29 ou l’ADAPEI 29 seront préférés aux fleurs.

Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.

 
Décès de Jacques Dolou

Bonjour à toutes et tous,

C’est avec tristesse et émotion que je vous informe du décès de Jacques Dolou, ancien directeur puis administrateur des Genêts d’Or.

Il avait intégré l’Association en 1971 comme éducateur technique. Il a ensuite évolué vers des postes de responsable de service, directeur adjoint puis directeur et est notamment intervenu dans les établissements pour adultes de Morlaix, Landivisiau, Plabennec, Ploudalmézeau, Lesneven.

Jacques a largement contribué au développement de l’Association à laquelle il était très attaché. Il aura transmis à de nombreuses équipes de professionnels les valeurs d’humanisme et de solidarité qu’il portait en toute simplicité.

Personnellement concerné par le handicap, il s’est également fortement investi dans le collectif des personnes handicapées du Finistère (CAPH 29) mais également au Conseil d’Administration des Genêts d’Or.

Le fils de Jacques est résident au foyer de vie de Dinéault. Sa fille est éducatrice à l’IME de Plabennec et a représenté la CFDT au Conseil d’Administration

Mes pensées vont à sa famille.

Bien cordialement

Yannick ARZEL

Directeur Général

 


PENN AR BED N° 163


Le réseau Unapei publie ses revendications et interpelle les candidats

Article

Le 08/03/2022

À l’approche des élections présidentielles et législatives 2022, le réseau Unapei se mobilise et interpelle les candidats à travers un plaidoyer constitué de plusieurs revendications. 

L’Unapei propose des engagements concrets aux candidats à l’élection présidentielle pour que toutes les personnes en situation de handicap puissent vivre pleinement leur vie. Il y a urgence à engager une véritable politique du handicap.

Vivre dans une société qui cesse d’exclure les personnes en situation de handicap, c’est possible : pour cela, il faut d’abord leur garantir d’accéder à un accompagnement de qualité. C’est un droit fondamental pour les personnes en situation de handicap.

Plusieurs préalables :

  • Il n’y a pas d’accompagnement de qualité sans professionnels de l’accompagnement qualifiés et formés
  • L’accès à une gamme suffisante d’offres de services d’accompagnement est la condition d’une vie digne et incluse dans la société
  • C’est à la société de s’adapter aux situations de handicap, et pas l’inverse !

 

Découvrez les revendications de l’Unapei par thématique :

 

TÉLÉCHARGEZ LE PLAIDOYER COMPLET
ET SA VERSION FACILE A LIRE ET A COMPRENDRE


Journée d’échanges autour des coopérations pour une école inclusive.


Présidentielle 2022 : les professions de foi dispo en FALC


Ségur de la santé : les salariés du médico-social se mobilisent à Plabennec

Le Télégramme – Plabennec – 4 mars 2022

Le cortège traverse Plabennec

Ils étaient 300 réunis devant le Champ de Foire, à Plabennec, ce vendredi, pour crier leur colère face aux dernières mesures annoncées par le Premier ministre Jean Castex le 18 février.

Salariés des Genêts d’Or, des Papillons blancs, de Kan Ar Mor, familles, agents hospitaliers, professeurs des écoles travaillant en IME… En provenance de l’ensemble du Finistère nord mais aussi du Finistère sud, ils étaient réunis pour faire entendre leur désaccord.

« Pas de liste officielle »

« Après les annonces du Premier ministre, il y a encore des oubliés, des exclus. Je crierai victoire le jour où tout le monde aura les 183 € », a souligné Fabien Huguet, délégué syndical à la CGT.

Sud et la CFDT ainsi que le collectif « Tous à poil pour le Ségur » partagent les mêmes préoccupations, d’autant « qu’il n’y a pas de liste officielle des métiers qui n’auront pas les 183 € », ajoute Gilles Méar, délégué syndical Sud Santé-social. Il s’agira probablement des agents techniques, des secrétaires, des maîtresses de maison, des veilleurs de nuit, mais qui d’autre ?


Plan handicap Finistère : près de 650 places supplémentaires d’ici 2025

Le Télégramme – Pleyben – 4 mars 2022 – Karen Jégo

Jeudi 3 mars, Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, a présenté, en présence notamment de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, le plan d’action handicap pour le Finistère. (Le Télégramme/Karen Jégo)

Ambitieux, le Plan handicap du Finistère, dévoilé jeudi 3 mars à Pleyben, prévoit de créer 650 places d’accueil, de renforcer la qualité de service à la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) et de mieux soutenir les aidants.

« Ce qu’on a voulu c’est non seulement engager un virage inclusif mais aussi débloquer l’offre sur tous les types de handicap et toute la chaîne, pour donner une grande respiration, dans un délai de trois ans, dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap dans le Finistère », a posé le président du Département ,Maël de Calan, lors de la présentation du Plan d’action handicap pour le Finistère, jeudi 3 mars, à Pleyben.

Un délai de traitement des dossiers accéléré

Ce plan repose sur trois volets. Tout d’abord, renforcer la qualité de service à la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH). « Dans le délai de moyens de traitement, nous étions l’une des lanternes rouges, a signalé le président du Département. Mais le pari qu’on fait, c’est qu’en mettant des moyens en plus nous pouvons opérer un retournement complet et transformé la MDPH du Finistère en meilleure MDPH de France ». L’idée est de passer de 7,1 mois en moyenne de délai de traitement d’un dossier, à 4 mois fin 2022 puis 3 mois fin 2023. Un service de plus grande proximité sera aussi proposé grâce à trois implantations dans les Centres départementaux d’action sociale de Brest, Landerneau et Morlaix, appuyé par un site Internet repensé.

12 millions d’euros du conseil départemental

Actuellement, le besoin d’hébergement et d’accompagnement dans le Finistère n’est couvert qu’à 80 %. Ainsi, dans un deuxième volet, près de 650 places supplémentaires devraient être créées d’ici 2025 grâce au déblocage de près de 12 millions d’euros du conseil départemental et de 5 millions d’euros de l’État. Dans un premier temps, les 20 places en Maison d’accueil spécialisée déjà prévues à Ploudalmézeau et Rosporden seront complétées par 61 places supplémentaires, auxquelles s’ajoutent 15 en foyers d’accueil médicalisés (Fam) et 21 en service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS). Le Département vise 235 places en plus dès 2022. Maël de Calan note, toutefois, que « le recrutement est le principal frein pour ce plan. Il faut rendre les métiers d’aidants attractifs ».

Un chèque répit pour les aidants

Le troisième volet du plan porte sur le soutien aux aidants en créant un réseau de pair-aidants (développer l’entraide entre aidants), en valorisant les solutions innovantes des associations d’aidants et en faisant monter en puissance la communauté 360 (réseau de professionnels soutenant les personnes handicapées et leur famille).

Le Département s’engage aussi à offrir un chèque répit donnant droit à une journée d’accueil temporaire des personnes en situation de handicap. Au-delà des trois volets du plan handicap, deux actions fortes seront également portées par l’État : le développement de l’école inclusive et le renforcement de l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap. Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Rennes, a déjà annoncé que deux unités autisme allaient ouvrir à la prochaine rentrée en Bretagne et trois Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), dont une au lycée professionnel de Pleyben.


En Finistère, 650 nouvelles places d’accompagnement vont être créées pour les personnes handicapées

Ouest-France – Finistère – 4 mars 2022 – Béatrice CHOT-PLASSOT

À Pleyben (Finistère), ce vendredi 4 mars 2022, le conseil départemental et la secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge des personnes handicapées ont présenté leur « pacte » : un investissement de 12 millions d’euros de la part le Département, auxquels s’ajouteront cinq millions émanant de l’État. 650 places d’accompagnement seront créées.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État, aux côtés de Maël de Calan, président du conseil départemental et Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale et député, à la salle de l’Arvest, à Pleyben. | Ouest France

Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre en charge des Personnes handicapées, s’est rendue à Pleyben (Finistère), ce vendredi 4 mars 2022.

Avec Maël de Calan, président du conseil départemental, ils ont dévoilé leur « pacte » en faveur de la prise en charge du handicap dans le Finistère. Le Département va investir 12 millions d’euros auxquels s’ajouteront cinq millions de la part de l’État. 650 places seront créées dans les établissements qui encadrent des personnes handicapées.

Ce plan concentre par ailleurs plusieurs axes : école, emploi, logement, transformation de l’offre médico-sociale, amélioration et simplification des démarches administratives au sein des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).

80 % des besoins couverts

D’après les chiffres du conseil départemental, le Finistère est actuellement en capacité de proposer 6 400 places d’hébergement et d’accompagnement des personnes handicapées. Ce qui couvre 80 % des besoins.

Aujourd’hui, la durée de traitement d’un dossier par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est de six mois. L’objectif est d’atteindre quatre mois d’ici fin 2022, puis trois mois d’ici fin 2023.


Le handicap, priorité du Département

Conseil Départemental 29 – 4 mars 2022

© CD29 – B. Galeron

Qualité de service, offre d’accueil, accompagnement des aidants : le plan d’action du Département.

Ce vendredi 4 mars 2022, Maël DE CALAN, président du Conseil départemental du Finistère, a engagé un plan d’actions départemental de grande ampleur pour les personnes handicapées, en présence de la secrétaire d’État, Sophie CLUZEL et du Président de l’Assemblée nationale, Richard FERRAND, et devant plus de 300 professionnels du secteur du handicap.

En associant l’ensemble des partenaires à la construction de ce plan, et notamment l’État, le Département entend répondre rapidement aux besoins des Finistériens en situation de handicap, de leurs familles et des aidants.

« C’est la priorité n°1 de notre mandat. Nous avions la volonté commune entre le Conseil départemental et les services de l’État de faire du Finistère le pilote de la transformation de l’offre et du virage inclusif, je crois pouvoir dire qu’avec ce plan, nous répondrons résolument présents ».

Maël DE CALAN, Président du Conseil départemental du Finistère

Un plan d’action en 3 axes

Le Conseil départemental du Finistère mobilise des moyens sans précédent pour accompagner les personnes en situation de handicap et leurs aidants. Construit sous la direction de Jocelyne POITEVIN, première vice-présidente en charge de l’action sociale et Nathalie TANNEAU, vice-présidente en charge du handicap, ce plan d’action repose sur trois axes.

Renforcer la qualité de service à la MDPH

Le Conseil départemental souhaite réduire les délais de traitement des dossiers. Ceux-ci ont déjà été ramenés à 5 mois, contre 7 mois en juin 2021, avec pour objectif de descendre sous les 4 mois courant 2022, puis 3 mois en 2023.

Les personnes handicapées et leurs familles bénéficieront également d’un service de proximité dans les CDAS de Brest, Landerneau et Morlaix.

Le site internet  de la MDPH a également été adapté (accessibilité, démarches en ligne, accès aux droits…) pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs.

Augmenter le nombre de places d’accueil

L’objectif est de créer près de 650 places supplémentaires d’ici 2025. Grâce à un effort financier de près de 12 millions d’euros du Conseil départemental, et de plus de 5 millions d’euros de l’État, le Département entend bien augmenter rapidement le nombre de places d’accueil, notamment en service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), foyer de vie, foyer d’hébergement, foyer d’accueil médicalisés (FAM) et unité pour personnes handicapées vieillissantes, dans une logique de parcours avec une offre plus modulaire, innovante et inclusive. De son côté, l’État s’engage à ouvrir 81 nouvelles places en maison d’accueil spécialisée (MAS), 15 en FAM et 21 en services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD).

Accompagner les aidants

Les aidants apportent un soutien à une personne en situation de handicap de leur entourage, sur des aspects aussi divers que la vie quotidienne, la vie sociale, les démarches administratives, l’éducation, le soutien psychologique. Le Conseil départemental veut renforcer son soutien aux aidants en prévoyant dès à présent 1 million d’euros pour la promotion de solutions d’accueil temporaire, le soutien financier des associations qui accompagnent les aidants, la création d’un réseau d’entraide, la mise en place d’un chèque répit.

Un travail étroit avec les services de l’État et les organismes partenaires

Le plan handicap du Conseil départemental du Finistère couvre l’ensemble des champs d’action : hébergement, accompagnement et services, aidants, solutions innovantes et inclusion. Tous les acteurs du handicap, finistériens et nationaux, ont été associés au projet : État, institutions finistériennes partenaires, associations professionnelles et représentatives des usagers.

Ce plan est le résultat d’un engagement majeur du Département et de l’État pour faire du Finistère un territoire exemplaire sur l’ensemble du parcours de vie des personnes en situation du handicap : accès aux droits simplifiés, accès à des logements adaptés au besoin de chacun, accompagnement dans l’emploi, scolarisation des enfants, soutien des aidants au quotidien. Il nous faut maintenant être au rendez-vous de l’ambitieuse feuille de route que nous nous sommes fixé pour que les personnes et leurs familles constatent le changement dans leur quotidien.

Sophie CLUZEL, secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées


Handicap : « Un choc de l’offre pour des territoires 100 pour cent inclusifs »

Le Télégramme – France – 3 mars 2022 – Propos recueillis par Valérie Cudennec-Riou

En visite, ce vendredi, à Pleyben (29), Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, fera plusieurs annonces dans le cadre de la feuille de route MDPH 2022. (Photo officielle/Gouvernement)

La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, sera, ce vendredi, dans le Finistère. Dans sa valise, des annonces pour améliorer la prise en compte du handicap et offrir des parcours de vie individualisés.

Quel est l’objet de votre venue, ce vendredi, dans le Finistère ?

Avec des délais de traitement des demandes de six mois et demi (NDLR : la moyenne nationale est de 4,4 mois et les Côtes-d’Armor sont à trois mois), la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Finistère ne permettait pas à ces dernières d’avoir un service de qualité pour accéder rapidement à leurs droits. En visite à Porspoder (29), l’été dernier, je m’étais engagée auprès d’un collectif de parents et du nouveau président du Département, Maël de Calan, chef de file des politiques de solidarités, à définir un plan d’action pour remettre à plat son organisation et transformer la réponse apportée aux personnes en situation de handicap. Après six mois de travail avec le préfet, l’Agence régionale de santé et l’Éducation nationale, la feuille de route est prête. École, insertion professionnelle, logement : c’est un choc de l’offre que nous proposons. Non pas que rien n’ait été fait dans le Finistère, où 226 places – services ou hébergements pour un montant 6,1 millions d’euros – ont été créées depuis le début du quinquennat. Malgré tout, 150 jeunes sont maintenus dans des établissements pour enfants, faute d’alternative.

En quoi va consister ce choc de l’offre ?

En un ensemble de solutions pour éviter les ruptures de parcours et aboutir à un territoire 100 % inclusif. Sont prévues 100 nouvelles places d’hébergement médicalisées, 300 non médicalisées, 128 habitats inclusifs intergénérationnels -soit une vingtaine de projets – qui seront aménagés au cœur des communes et pour lesquels l’État prendra en charge 80 % du montant de l’aide à la vie partagée. Dans les murs des écoles, collèges et lycées, nous déployons des équipes mobiles. Composées d’un psychologue et d’un éducateur spécialisé, parfois d’un orthophoniste, elles accompagnent les besoins d’adaptation des établissements. Dans l’objectif d’« aller vers », on développe les Sessad (services d’éducation spéciale et de soins à domicile). Et, depuis cette année, les futurs enseignants reçoivent tous une formation initiale à l’école inclusive.

Nombre d’enseignants se trouvent pourtant démunis et François Ruffin, député LFI, dénonce une « inclusion low cost ». Que leur répondez-vous ?

Les moyens n’ont jamais été aussi conséquents. Le nombre d’élèves en situation de handicap accueillis à l’école ordinaire croît de 5 à 7 % par an ; ce sont autant de places libérées en IME (institut médico-éducatif). En cinq ans, on est passé, dans le Finistère, de 1 200 à 1 450 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap). On travaille aussi sur la coopération des rééducateurs, dans l’enceinte de l’école, pour éviter aux parents des rendez-vous extérieurs qui les contraignent à réduire leur activité professionnelle.

On manque déjà de spécialistes – ergothérapeutes, psychomotriciens… Comment les faites-vous intervenir à l’école ?

En développant les Sessad. Mais il faudra, c’est sûr, former davantage de rééducateurs. On travaille tous azimuts pour atteindre cet objectif. Grâce aux forfaits d’intervention précoce déployés au sein des plateformes de coordination et d’orientation que nous avons mises en place, les parents d’enfants autistes bénéficient d’un reste à charge zéro. Par ailleurs, la simplification administrative est en marche avec le dépôt des demandes en ligne.

Allez-vous revenir sur la mutualisation décriée des AESH contraints de se partager entre des enfants porteurs de handicaps très différents ?

Non. La mise en place des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) a permis une organisation au plus près des besoins. On a 35 % d’accompagnants de plus qu’il y a cinq ans, tous sous contrat Éducation nationale. Près de 3,6 milliards d’euros sont fléchés pour la scolarisation des enfants handicapés. Des classes maternelles pour enfants autistes ont été ouvertes, dont une à Brest. Quatre nouvelles classes Ulis ouvriront cette année dans le Finistère qui en compte déjà 102.

Où en est l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap ?

Nous avons accompagné fortement le développement des entreprises adaptées avec un fonds spécifique de 86 millions d’euros, dynamisé l’emploi accompagné en octroyant 15 millions supplémentaires aux dispositifs, mis en place un référent handicap dans toutes les PME de plus de 250 salariés et dans les centres de formation des apprentis (CFA). Le taux de chômage a reculé de 19 à 14 % en cinq ans. C’est 14 % de trop mais la prise de conscience est réelle. On est en train de passer de l’obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés à l’envie. Trente mille offres d’accueil en entreprises ont été faites lors du Duoday en novembre, dont 17 % ont débouché sur un emploi. Prochaine étape, le 10 mars, avec le lancement du baromètre national emploi et handicap qui permettra aux entreprises volontaires de faire savoir, selon six items avec chacun plusieurs indicateurs, où elles en sont de leur démarche inclusive, et aux candidats au recrutement d’y accéder publiquement.

Autre volet important : l’aide aux aidants…

Sept mille personnes ont sollicité le congé proche aidant de trois mois, désormais rémunéré à hauteur du Smic. L’application Ma Boussole Aidants permet de localiser les places de répit disponibles près de chez soi. Concernant le relais à domicile, on travaille, avec les Départements, à diminuer le reste à charge. Les aidants peuvent trouver une aide en appelant le numéro national gratuit lancé pendant la crise sanitaire (0 800 360 360). Pour proposer plus de solutions de répit et soulager les aidants, il nous faut maintenant travailler avec les gestionnaires d’établissements pour mutualiser les équipements afin qu’ils restent ouverts, y compris pendant les vacances scolaires.

Comment expliquez-vous que, 17 ans après la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, seule la moitié des deux millions d’établissements recevant du public (ERP) sont accessibles aux personnes à mobilité réduite ou ont engagé une démarche d’accessibilité ?

Les grands établissements – mairies, bureaux de Poste, administrations – sont presque tous accessibles. Nous travaillons maintenant à la mise aux normes des commerces – pharmacies, bureaux de tabac… J’ai lancé les ambassadeurs d’accessibilité, à disposition pour apporter des conseils en ingénierie, avec, là encore, un financement de l’État à 80 %. Il est fondamental que cela avance encore plus vite.


Appel à manifester le 9 mars 2022 – Unissons nos voix !

Appel-a-manifestation-09-mars-2022


Joël Goron quitte la direction des Genêts d’Or

Ouest-France – Finistère – 26 février 2022 – Gaëlle COLIN

Il était le directeur général des Genêts d’or et de Sevel Services, dont les sièges se trouvent à Morlaix (Finistère), depuis 2014. Son investissement dans le social ne s’arrête pas là, puisque la présidence de l’Uriopss Bretagne lui fait de l’œil. Yannick Arzel le remplacera au 1er mars 2022.

Joël Goron était le directeur général des Genêts d’Or et de Sevel services depuis 2014. Il quitte ses fonctions et sera remplacé par Yannick Arzel le 1er mars 2022. | Ouest-France

Si le monde du médico-social était un navire, Joël Goron le quitterait pour sa retraite en pleine tempête. Le directeur des Genêts d’or et de Sevel Services, à Morlaix (Finistère), se retire de ses fonctions au 1er mars 2022. Alors qu’en septembre, un « vent de panique » a soufflé sur la structure associative : « Nous avons constaté de nombreux départs de professionnels expérimentés, et nos difficultés de recrutements se sont accentuées. Ces métiers ont une image très peu valorisée », a-t-il rappelé, lors de son pot de départ, mercredi 23 février 2022. Les salariés sont toujours exclus de la prime Ségur.

Poursuite de son engagement associatif

L’alerte a été sonnée auprès de l’État, et un collectif atypique, mêlant employeurs-syndicats de l’économie sociale et solidaire en Bretagne a été créé. « Malgré le contexte de crise, cela nous a permis de franchir un grand pas », a continué Joël Goron. Ce dernier est arrivé à la tête des Genêts d’or et de Sevel Services en 2014. Ces structures pèsent 2 200 professionnels. « Nos travaux autour du nouveau projet associatif ont impliqué toutes les parties en 2019. Les finances sont fragiles mais saines et équilibrées, ce qui nous a permis un développement et des innovations », salue Yves Habasque, président des Genêts d’or.

S’il quitte ce navire-là, Joël Goron garde le cap vers le monde associatif et social. Il se présentera à la présidence de l’Union régionale interfédérale des œuvres privées sanitaires et sociales de Bretagne, dont la candidature devrait être validée en juin 2022. « L’Union fédère tous les acteurs de l’économie solidaire, dans un cadre plus large que le handicap. Avec les mêmes valeurs que je défends, celle de la non lucrativité et le droit à la dignité. ».

Son successeur aux Genêts d’or sera Yannick Arzel.

 

Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social : réactions aux annonces du Premier ministre

UNAPEI – 18 février 2022

EcoutezFocus

Communiqué de presse 

L’Unapei prend acte de la prise de conscience de la crise majeure du secteur du handicap, cependant devant l’urgence, ses associations membres poursuivent leur mobilisation.

 

Le Premier ministre a annoncé ce vendredi 18 février, lors de la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, des mesures de revalorisation salariale de 183 euros net mensuel pour les professionnels « sociaux éducatifs » sans préciser les métiers concernés. Une première étape, attendue, qui pose un jalon significatif vers une meilleure reconnaissance du secteur du handicap. En sortant de l’ombre, les militants, les familles, les personnes en situation de handicap, les professionnels, les 90 000 signataires de la pétition #UrgenceHandicap, ont réussi à se faire enfin entendre des pouvoirs publics. Néanmoins, la crise que connaît le secteur étant majeure, les menaces sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap restent préoccupantes.

Une première étape vers la reconnaissance des professionnels sociaux et médico-sociaux

Sans relâche, ces professionnels sociaux et médico-sociaux, malgré ces mois, ces années difficiles, ont continué à s’occuper jours et nuits des personnes en situation de handicap. Mais à bout de souffle, ils attendaient depuis de trop nombreux mois une reconnaissance et une revalorisation à la hauteur de leurs compétences et de leur engagement. Des conditions sine qua non à la poursuite d’un accompagnement digne, de qualité, adapté aux besoins des personnes en situation de handicap.

L’Unapei remercie toutes les personnes qui se sont mobilisées à ses côtés, militants, signataires, personnes accompagnées, familles, amis, partenaires pour que notre combat soit enfin entendu, et que la dure réalité du vécu des personnes concernées sur le terrain émerge enfin dans le débat public. C’est une première étape.

Une menace persistante sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap et sur leurs familles

Les hausses de salaires annoncées par le gouvernement, ce jour, sont tardives et ne suffiront pas à elles seules à résoudre la crise. Les atermoiements du gouvernement et les revalorisations au compte-goutte ont laissé les professionnels, les personnes concernées et leurs familles exsangues. La menace sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap persiste. L’hémorragie des personnels se poursuit inexorablement, entravant l’effectivité des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap – ruptures d’accompagnement dues aux arrêts de services, problèmes de sécurité, restrictions des activités essentielles à leur vie quotidienne.

Une maman de Loire-Atlantique témoigne : « Notre fille est déstabilisée. Depuis 7 ans, sa vie n’est plus chez nous, elle ne veut plus être rattachée à la maison, elle veut continuer sa vie sociale au foyer. Mais devant la vague de démissions et le manque de professionnels, nous devons reprendre notre fille chez nous de plus en plus souvent. En tant que parents, nous sommes démoralisés. Qui s’occupera de notre fille quand nous ne serons plus là ? C’est un retour en arrière pour notre pays ».

Des annonces qui se doivent d’être financées effectivement par l’Etat et les départements

En outre, il est impératif que ces annonces ne s’apparentent pas à des vaines promesses : il faut que la revalorisation soit réellement immédiate. En effet, la première revalorisation de novembre dernier n’est toujours pas effective dans toutes les associations car l’Etat n’a pas assuré le financement, les obligeant à faire une avance de trésorerie sur leurs fonds propres, ce qui est devenu impossible aujourd’hui pour un certain nombre d’entre elles.

Ne faisons pas des nouveaux oubliés du Ségur !

L’Unapei demande que tous les professionnels sociaux et médico-sociaux bénéficient des revalorisations annoncées. A ce stade, nous ne disposons d’aucune garantie. Certaines catégories de professionnels indispensables à l’accompagnement des personnes en situation de handicap pourraient être encore oubliées. Qu’en est-il notamment des mandataires judiciaires à la protection des majeurs ?

Un impératif du prochain quinquennat : garantir un accompagnement de qualité des personnes en situation de handicap

Suite à la publication du rapport Piveteau[1] et à l’aune des élections présidentielles, l’Unapei rappelle que les personnes en situation de handicap ont le droit de vivre sans attendre. Leurs aidants familiaux ont également le droit d’être juste parents et de ne pas devoir continuellement prendre en charge leurs proches pour pallier les manquements de l’Etat. Il est plus qu’urgent de définir une véritable politique publique du handicap.

Nos demandes pour rendre possible un accompagnement de qualité, condition pour une vie digne :

  • Soutenir par des moyens supplémentaires la création de nouvelles solutions d’accompagnement. Faute d’offre de places et de services en nombre suffisants en France, trop de personnes sont « sans-solutions ». Parfois l’accompagnement qui leur est proposé l’est par défaut et donc n’est pas – ou plus – adapté, voire maltraitant : amendement Creton ; listes d’attente ; réponses partielles
  • Soutenir l’autonomie des personnes, quel que soit leur lieu de vie et quel que soit leur activité
  • Lever les freins administratifs qui entravent les choix de vie des personnes : revoir le système des orientations MDPH, simplifier l’offre d’accompagnement sur les territoires et garantir l’équité territoriale de l’offre
  • Lever les freins administratifs et règlementaires qui entravent l’effectivité des droits des personnes en établissements : par exemple, liberté d’aller et venir en révisant la réglementation des règlements départemental d’aide sociale

[1] Rapport Piveteau, Experts, acteurs, ensemble… pour une société qui change, février 2022

Document à consulter

 écouterTélécharger : Communiqué de presse Conférence des métiers : réaction Unapei aux annonces du Gouvernement (PDF, 277,6 Ko)


Crise des métiers sociaux : « Les associations de solidarité lancent un cri d’alarme »

Le Monde – 9 février 2022

Tribune

Collectif : Les dirigeants d’une trentaine d’associations de solidarité, parmi lesquels Daniel Naud, président de l’Armée du salut, Marie-Hélène Franjou, présidente de l’Amicale du nid et Bernard Devert, président d’Habitat et humanisme, alertent dans une tribune au « Monde » sur le manque d’attractivité des métiers du social et du médico-social. Il est urgent d’augmenter les salaires.

La situation des établissements, des services, des accueils, des soins, aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap, en situation de précarité ou sans abri, en difficulté avec des addictions, de protection des enfants, est en danger imminent ! Avec un risque quant à la qualité d’accompagnement des personnes confiées ou suivies.

En cause ? La perte d’attractivité des métiers du social et du médico-social. Les remontées des associations démontrent un manque de 10 % à 15 % de salariés (30 % à 40 % dans certaines structures, hors solutions d’urgence palliatives), d’après les données compilées par les associations adhérentes de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux. Près de 64 000 postes sont aujourd’hui vacants, selon la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal).

 Qui peut accepter que ses enfants, ses parents, ses aînés, ses amis soient ainsi traités ? Qui n’a pas mesuré l’importance et la valeur de ce travail en s’étant occupé lui-même d’un enfant vulnérable, d’une personne en perte d’autonomie, en situation de handicap, d’exclusion ou souffrant de maladie ? Les pouvoirs publics soulignent parfois l’importance de ces travailleurs sociaux, mais sans jamais la lier à une valorisation salariale.

Conserver le personnel en fonction

Comment attirer des jeunes vers ces professions dont le caractère social et solidaire les intéresse mais qui renoncent, au vu des salaires proposés, des contraintes en termes de rythme de travail ou de l’impossibilité de se loger ? Travailleurs sociaux, éducateurs, assistants sociaux, infirmiers, aides à domicile, animateurs socio-éducatifs, puériculteurs, aides médico-pédagogiques, conseillers en éducation sociale et familiale, éducateurs de jeunes enfants, travailleurs pairs… autant de nobles métiers au service des autres, en particulier des plus vulnérables.

 Aujourd’hui, la première urgence est de conserver le personnel en fonction. La crise sanitaire a représenté un accélérateur de départs, amplifié par le manque de reconnaissance, malgré l’engagement remarquable de toutes ces personnes durant la pandémie, sans protection, sans soutien, et privilégiant le maintien du lien social aux risques sanitaires encourus.

Pas de valorisation salariale, pour certains, même pas de prime Covid… Les aspects salariaux ont toujours été soit occultés, soit différés ou réservés aux soignants, pour qui c’était évidemment incontestable et indispensable. Il est inconcevable de ne pas élargir ces revalorisations aux professions sociales, primordiales pour le respect et la dignité dus à tous les êtres humains.

 

Injustice et inégalité

Toutes les grandes associations, fondations, fédérations, unions veulent de façon unanime lancer ce cri d’alarme, afin de protéger, promouvoir, préserver et développer les capacités des personnes et leur accès aux droits fondamentaux. Il est intolérable de les renvoyer chez elles (quand cela est possible), de ne pas pouvoir les accueillir ou les soigner, faute de personnel qualifié…

Des réponses doivent être apportées sur l’attractivité de ces métiers sociaux et le premier geste, avant une concertation annoncée pour février, c’est la revalorisation immédiate au niveau des 183 euros attribués aux soignants et dont la non-extension représente une injustice et une inégalité inacceptables.

Cette situation ne peut attendre des propositions hypothétiques sur ces questions qui ne relèvent pas d’un quelconque assistanat mais bel et bien de l’assistance que l’on doit collectivement aux plus fragiles. Il y va de l’avenir du modèle de notre société, du respect de nos valeurs républicaines, auxquelles nous sommes tous tant attachés.

Les signataires de cette tribune sont :

Patrick Doutreligne, président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux ;

Bernard Basset, président d’Association Addictions France ;

Claudette Brialix, présidente de la Fédération nationale des associations et amis de personnes âgées et de leurs familles ;

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité ;

Michel Cadot, président de la Fondation COS Alexandre-Glasberg ;

Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction ;

Jean-François Desclaux, président de Cités Caritas ;

Bernard Devert, président d’Habitat et humanisme ;

Roland Dysli, président de l’Association des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP) et de leurs réseaux ;

Gaël Escaffre, directeur général de l’Essor ;

Marie-Hélène Franjou, présidente de l’Amicale du nid ;

Jean Fontanieu, secrétaire général de la Fédération de l’entraide protestante ;

Claude Garcera, président de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes ;

Luc Gateau, président de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis ;

Philippe Guérard, président d’Advocacy France ;

Nicolas Guillon, président de la Fédération nationale des associations de l’aide familiale populaire/Confédération syndicale des familles ;

Geneviève Laurent, présidente de l’Association nationale des équipes contribuant à l’action médicosociale précoce ;

Thierry Le Roy, président de France terre d’asile ;

Jean-Louis Loirat, président de l’association Oppelia ;

Patrick Malphettes, président de La Fédération du domicile Adédom ;

Christine Meignien, présidente de la Fédération française sésame autisme ;

Aude Messéan, président de Cohabilis ;

Daniel Naud, président de la Fondation Armée du salut ;

Léonard Nzitunga, président de la Fédération santé habitat ;

Michel Pelenc, directeur général de Solidaires pour l’habitat ;

Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap ;

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre ;

Camille Spire, présidente d’Aides ; Marielle Thuau, présidente de Citoyens & Justice ;

Tarik Touahria, président de la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France ;

Nicolas Truelle, directeur général d’Apprentis d’Auteuil ;

François Vacherat, directeur général de la fondation Action enfance ;

Alain Villez, président des Petits Frères des pauvres ;

Didier Wallace, directeur général de la Fondation La Vie au grand air ;

Eric Yapoudjian, directeur général de la Fondation de l’Armée du salut, vice-président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux.


Comité Interministériel du Handicap CIH. Pour l’Unapei : «  un bilan décevant qui ne résiste pas à la confrontation avec le vécu des personnes et des familles »

UNAPEI – 3 février 2022

Communiqué de presse

EcoutezFocus

Luc Gateau, Président de l’Unapei, indique à l’occasion du dernier CIH du quinquennat : « l’heure est aux bilans. Malheureusement, la déception est à la hauteur des espoirs. Le choix des personnes en situation de handicap affichée comme priorité par le Chef de l’Etat et le gouvernement avait suscité des attentes. En tant que représentant des personnes et des familles, je constate que le discours politique ne résiste pas à la confrontation avec la réalité de leur vécu sur le terrain ».

Les personnes en situation de handicap et leurs familles vivent actuellement une crise sans précédent du secteur social et médico-social

Elles  sont les victimes collatérales d’un système qui les ignore. La pénurie des professionnels impacte directement la qualité de l’accompagnement, quand ce n’est pas l’accompagnement tout court, en particulier quand le handicap nécessite une attention  de toutes les heures. Ne pas revaloriser les métiers du social et du médico-social, c’est dévaloriser les droits des personnes. L’Unapei demande dès à présent la revalorisation des salaires de l’ensemble des professionnels intervenant auprès des personnes en situation de handicap.

Trop de personnes en situation de handicap ne bénéficient toujours pas de réponses et compensations adaptées à leurs besoins

Rendre possible un accompagnement de qualité, en particulier pour les personnes dont le handicap requiert des interventions interdisciplinaires 24 heures sur 24, c’est la condition pour une vie digne. Faute d’offre de services d’accompagnement en nombre suffisants en France, trop de personnes restent « sans-solutions » , l’accompagnement qui leur est proposé l’est parfois par défaut et est donc, de ce fait inadapté, voire maltraitant. L’Unapei en veut pour preuve les amendements Creton ; les listes d’attente en établissements et services ; les réponses partielles aux besoins des élèves en situation de handicap.

Les dispositifs annoncés en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap ne répondent toujours pas aux élèves dont les besoins d‘accompagnement sont importants : élèves aux besoins complexes ; autistes ; en situation de polyhandicap ; avec troubles cognitifs, du développement intellectuel ou du comportement. La politique du chiffre n’est pas la politique de la qualité de l’accompagnement. Les dispositifs inclusifs déployés se doivent par conséquent d’être évalués et coordonnés. Une politique d’accompagnement au changement s’avère clé pour la réussite d’une scolarisation effectivement inclusive pour tous les élèves en situation de handicap.

Concernant les PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisé) : l’Unapei observe que les annonces du CIH relève d’une politique d’organisation des ressources humaines et non de  mise en œuvre de dispositifs d’accompagnement au plus près des besoins individualisés. L’Unapei déplore que les AESH continuent d’être pensées  comme des « solutions pansement », alors qu’il faut un ensemble de mesures pour rendre l’école réellement accessible à tous les types de handicap. Le déploiement des UEMA (unités d’enseignement autisme en maternelle) constitue une bonne chose, cependant une fois ces unités déployées, le  milieu ordinaire se doit d’être prêt à accompagner les élèves autistes au regard de leurs besoins.

Soutenir l’autonomie des personnes nécessite de sécuriser la compensation de son handicap. L’Unapei demande une réforme des critères d’éligibilité pour l’accès à la PCH, notamment son élément « aide humaine ». Dans notre société, qui fait du domicile le centre de gravité des parcours de vie, un meilleur accès à la PCH aide humaine permettrait notamment à certaines personnes grâce aux soutiens à la vie quotidienne, d’accéder à un logement individuel et de s’y maintenir, ou d’accéder à des habitats partagés. Elles sont anormalement exclues de la compensation offerte par la PCH et sont victimes de discrimination. La publication d’un décret qui allait rectifier cela est annoncée. Nous attendons de voir si le contenu correspond à nos attentes et permettra une réelle amélioration de l’accès à cette aide à laquelle les personnes ont droit.

L’accès au travail de toutes les personnes en situation de handicap doit être garanti

L’Unapei est satisfaite de voir la mise en application progressive du plan de transformation des ESAT (établissements et services d’aide par le travail). Cependant, d’autres mesures pourraient être prises pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap en milieu ordinaire de travail, via la clarification des différents dispositifs venant en soutien aux employeurs pour le recrutement ou le maintien en emploi ; la suppression des catégories d’emploi exigeant des conditions d’aptitude particulières (ECAP) et l’allocation de moyens plus importants aux dispositifs d’emploi accompagné. Par ailleurs, nous demandons que soit réalisé un bilan global de la réforme de l’OETH et de son impact sur les achats inclusifs et la pérennité des ESAT et entreprises adaptées. L’Unapei demande également un meilleur accompagnement des personnes en sortie d’ESAT, par l’ouverture d’établissements dédiés, en alternative aux EHPAD. Enfin, nous attendons du gouvernement l’affirmation auprès des instances internationales de la pertinence des systèmes d’accompagnement mis en place en ESAT, en reprenant les conclusions du rapport IGAS-IGF paru en 2019.

Une véritable politique publique s’adosse à des financements pérennes et actualisés en fonction de besoins identifiés et chiffrés

La politique publique du handicap doit faire l’objet d’une approche pluriannuelle dans le cadre d’une trajectoire de financement explicite à 10 ans. L’ambiguïté du positionnement de l’État vis-à-vis des collectivités territoriales doit être levée. Cela nécessite de se donner les moyens d’une véritable évaluation des besoins des personnes ce qui n’est actuellement pas le cas. 

Il n’y a toujours pas de statistiques pour construire une politique du handicap. L’Unapei accompagne sur le terrain au quotidien la transformation de l’offre adaptée aux attentes et besoins des personnes, mais ne peut que regretter qu’aucune évaluation de ces attentes et besoins, au-delà de notifications administratives.

Document à consulter

 écouterTélécharger : Comité Interministériel du Handicap (CIH). Pour l’Unapei : « un bilan décevant qui ne résiste pas à la confrontation avec le vécu des personnes et des familles » (PDF, 203,0 Ko)


Convention ONU : l’Unapei regrette un rapport à la vision caricaturale des établissements et une occasion manquée d’aider à leur transformation

UNAPEI – 17 septembre 2021

Communiqué de presse

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A l’issue de la 25ème session, le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU a publié, mardi 14 septembre 2021, ses observations et recommandations quant à l’application de la Convention de l’ONU en France. S’il contient des recommandations pertinentes que l’Unapei soutient pour une meilleure application de la Convention au bénéfice des personnes en situation de handicap, il donne une vision caricaturale des établissements accompagnant des personnes en situation de handicap. L’Unapei regrette que le rapport ne pointe pas les freins à lever pour une meilleure application de la Convention au bénéfice des personnes, quel que soit le lieu où elles choisissent de vivre, plutôt que de s’attaquer frontalement aux établissements, sans prise en compte de la parole des personnes en situation de handicap qui ont besoin d’un accompagnement continu et de leurs aidants familiaux.

Faisant référence à l’article 19 « Autonomie de vie et inclusion dans la société », l’autonomie de vie est la capacité des personnes à décider de leurs choix de vie, de leurs habitudes, de leurs préférences, le Comité critique la France et sa politique d’institutionnalisation des personnes en situation de handicap.

Le réseau Unapei, constitué de personnes en situation de handicap et de leurs aidants, accompagne, depuis 70 ans, les personnes en situation de handicap intellectuel, psychique, autistes et polyhandicapées. Elle est le témoin au quotidien des réalités de terrain, partout en France y compris dans les territoires d’outre-mer. Parmi les personnes en situation de handicap que le réseau Unapei accompagne, bon nombre font appel à des aides humaines 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’Unapei milite, depuis toujours, pour que toutes puissent vivre pleinement incluses dans la société, fassent leur choix en toute autodétermination et disposent de parcours de vie sans rupture.

L’Unapei rappelle que les établissements et services ont été créés par les personnes en situation de handicap elles-mêmes et leurs proches, justement pour pallier les carences de l’Etat, dont les politiques publiques ne prenaient pas en compte les besoins et aspirations. Le rapport du Comité se serait honoré à constater les initiatives déjà à l’œuvre dans bon nombre d’établissements qui travaillent à transformer leur offre de services en mettant les souhaits de la personne au centre des prestations qu’ils proposent. L’Unapei défend depuis toujours des principes d’émancipation, de dignité, d’autonomie et de vivre ensemble. Dans cette perspective, elle a créé des dispositifs d’accueil spécialisés destinés aux personnes en situation de handicap et réalisent des partenariats avec les dispositifs de droit commun.

L’Unapei rappelle que chaque personne en situation de handicap est une citoyenne à part entière et personne à part elle-même ne doit préjuger de ses choix.Aujourd’hui, les associations membres du réseau Unapei innovent et construisent des solutions pour qu’une personne en situation de handicap puisse choisir librement son lieu de vie, en collectif, en habitat inclusif ou en habitat individuel, tout en continuant à être accompagnée autant que nécessaire.  On peut être chez soi, sans vouloir être seul.

Cependant, il revient aux politiques publiques de rendre ce choix effectif. Il faut un changement de paradigme dans la manière de penser le handicap. Les établissements ne peuvent se transformer seuls. De nombreux freins administratifs comme financiers, voire sociétaux sont à lever.

L’Unapei regrette que le Comité des droits n’ait pas mis en exergue ces obstacles entravant toute tentative de transition inclusive :

  • L’orientation MDPHéquivaut trop souvent à une absence de choix ou de solutions pour les personnes et leurs proches. A titre d’exemple, les notifications pour la scolarisation des enfants en situation de handicap intellectuel, psychique, autistes et polyhandicapées sont trop peu effectives. Par ailleurs, des dizaines de milliers d’adultes sont encore en France sans solution d’accompagnement adapté. Ils restent au domicile de leurs parents, parfois avec des conséquences dramatiques pour chacun : régression et mise en danger, familles isolées et épuisées abandonnant leurs activités professionnelles, aidants familiaux âgés ne pouvant plus assumer l’accompagnement de leurs enfants adultes vieillissants.
  • L’absence de ressources propres des personnes en situation de handicap qui conduit parfois au « choix » par défaut des établissements (nécessaire réforme de la PCH et de l’AAH – recommandations du rapport que l’Unapei fait siennes).
  • La question de facturation des absences en établissements qui pose la question fondamentale de la liberté d’aller et venir au sein des établissements.
  • Le manque d’accès à une palette d’accompagnements permettant un choix effectif et auto déterminé de leurs accompagnements par les personnes en situation de handicap.

Le défaut de propositions de l’Etat français laisse, de fait, des personnes en situation de handicap intellectuel, psychique, autistes et polyhandicapées :

  • privées de leurs droits d’accès à des services spécialisés, à des aides personnelles, mais également d’accès au logement, d’accès aux soins, d’accès à l’école, d’accès au travail, d’accès à la vie affective…
  • exposées à la pauvreté ;
  • exclues de la société.

Les familles, qui doivent assumer l’accompagnement de leur proche handicapé, sont quant à elles fragilisées socialement. Pour ce faire, une politique coordonnée, transversale et d’évaluation des besoins chiffrés des personnes handicapées est indispensable, comme le relève le rapport et que nous ne cessons de réclamer. Un plan d’urgence doit être développé par l’Etat français pour leur assurer un accès égal et effectif aux services sociaux, aux soins, au logement, ainsi qu’à des aides à la vie autonome.

Pour l’Unapei, la Convention de l’ONU constitue un guide incontournable en faveur, non seulement de la reconnaissance pleine et entière de l’ensemble des droits des personnes en situation de handicap, mais également de l’effectivité de leurs droits, et ce quel que soit leur situation de handicap. Elle fait sienne certains de ces retours terrain concernant la sur-médication, la limitation de l’accès aux soins pendant la période Covid, les maltraitances à l’école.

Pour l’Unapei, est inclusive toute structure qui, en son sein, respecte les principes de la Convention et applique les droits des personnes en situation de handicap. Un mode de vie collectif peut être respectueux des libertés ordinaires de la vie quotidienne et d’un chez soi.

Dans certains établissements, la liberté des personnes en situation de handicap est, en ce sens limitée, ce que déplore l’Unapei. Mais ce n’est pas en mettant en exergue une caricature des manquements de certains établissements, qu’il ne s’agit nullement de nier, que le Comité des droits aide la France à mieux appliquer la Convention. En cela, ce rapport constitue pour l’Unapei une occasion manquée. Les personnes en situation de handicap méritent mieux que ces caricatures.

L’Unapei interpelle les candidates et candidats à la future élection présidentielle pour savoir comment ils souhaitent mettre en œuvre les dispositions de la Convention et les recommandations du Comité pour permettre aux personnes en situation de handicap intellectuel, psychique, autistes et polyhandicapées et leurs proches, de jouir de leurs droits, de bénéficier d’une citoyenneté pleine et entière, et de participer aux activités de la société, à égalité avec les autres.

Document à consulter

 écouterTélécharger : Communiqué Convention ONU (PDF, 204,0 Ko)